Amanda Lear a probablement vécu plus de choses dans sa vie que toutes les Desperate Housewives de la série éponyme...
Mannequin, égérie de Salvador Dali, star de la chanson, animatrice télé, la belle blonde de 65 ans ne compte pas prendre sa retraite de sitôt. Alors qu'elle vient d'acheverle tournage d'un pilote d'un programme court pour TF1 avec Chantal Lauby - une mini-série de 2-3 minutes "Et ta soeur", qui sera diffusée tous les jours aux alentours de 19h55 - Amanda Lear s'apprête à remonter sur les planches dans une pièce écrite par Guillaume Mélanie intitulée Lady Oscar dès le 14 septembre au Théâtre de la Renaissance, librement inspirée de la célèbre pièce de 1958 de Claude Mignier. Elle incarne Clara Barnier, une directrice d'un magazine de mode, autoritaire, snob et hystérique, "façon Le diable s'habille en Prada". Le reste, c'est Amanda qui le raconte dans une interview qu'elle a accordée à Télé 7 Jours, en kiosque lundi 7 septembre : "Elle rentre un samedi matin de New York et sa fille lui annonce des catastrophes : sa secrétaire particulière démissionne, son comptable la vole... Alors elle pète les plombs."
Une nouvelle carrière qui plaît à Amanda, dont l'enthousiasme pour faire de la télé s'est envolé tant la programmation semble l'affliger : "Qu'est-ce qu'on y montre aujourd'hui ? Des pauvres filles siliconées qui se brossent les dents dans une fausse maison truffée de caméras. C'est nul !" On se demande bien de quel programme elle parle...
Le théâtre, Amanda y a déjà goûté par le passé, lorsque notamment, durant deux ans, elle a tenu le haut de l'affiche avec Panique au ministère produit par Jean-Claude Camus, attirant pas moins de 400 000 spectateurs. Un regret cependant : que la pièce n'ait pas décroché un Molière, celui de la pièce comique, pour les auteurs Jean Franco et Guillaume Mélanie. Une situation qui a le don d'énerver notre Amanda, qui a récemment sorti un single issu de l'album I Don't like Disco à paraître mi-novembre. "Je trouve honteux qu'on récompense toujours des conneries subventionnées, vues par trois clampins, alors que le théâtre privé remplit les salles. La comédie de boulevard est un genre dénigré. Or Labiche, Feydeau, Poiret et Serrault, c'était du boulevard. Ca m'irrite terriblement !"
Très lucide sur son métier, qu'elle considère comme "égoïste", elle ne regrette pas une seule seconde de ne pas avoir eu d'enfants, du fait de son activité : "Vous imaginez pour un gamin de voir sa mère se tortiller à la télé ? Ou de me voir poser à poil dans Playboy comme à mes débuts ? La honte."
Interview à retrouver dans Télé 7 Jours en kiosque lundi 5 septembre