Depuis sa participation à l'Eurovision 2016 avec le tube J'ai cherché, Amir Haddad jouit d'une très grosse popularité en France. Très attaché à l'Hexagone (où il a vécu jusqu'à ses 8 ans avant de partir en Israël avec sa famille), le chanteur de 32 ans, toujours positif, a évoqué – fort de son expérience personnelle – la vie quotidienne quand le terrorisme peut frapper à tout instant.
Amir, qui a passé la majeure partie de sa vie en Israël, connaît les climats parfois anxiogènes. Ce sujet n'étant pas tabou pour lui, le chanteur révélé par The Voice en France a accepté de parler de son expérience lors d'un entretien accordé à Paris Match. "C'est triste à dire, mais durant mon adolescence, tout le monde vivait avec l'idée qu'un attentat pouvait arriver à n'importe quel moment. Ça faisait partie du quotidien... On est rassuré quand les soldats patrouillent. Et on est angoissé quand quelqu'un monte dans un bus avec un gros sac. Quand je vois ce qui se passe en France actuellement, ça me renvoie à mon passé. Ça me fait mal au coeur, parce que je sais qu'avant d'être performant face au terrorisme en France, il va y avoir beaucoup de victimes", a-t-il tout d'abord expliqué. Et de poursuivre avec moins de noirceur : "J'ai quand même le sentiment que toutes ces années de lutte contre le terrorisme en Israël ont dessiné une population qui vit pleinement l'instant présent. Qui est ambitieuse, qui a envie de réussir."
Amir a également raconté son passage par l'armée israélienne, dans un pays où le service militaire est obligatoire. Un moyen d'apprendre que le jeune homme n'était pas forcément aussi discipliné qu'on peut le croire. "Je suis sourd d'une oreille, donc à 18 ans j'ai atterri dans un bureau. Je rentrais tous les soirs à la maison. Mais comme j'ai eu des problèmes de discipline, je me suis retrouvé deux fois en prison militaire, s'est-il rappelé. (...) Ces trois années restent malgré cela un bon souvenir."
Retrouvez l'interview d'Amir en intégralité dans Paris Match, actuellement en kiosques.