
C'est un procès qu'on aurait sans doute jamais voulu voir se dérouler. Depuis le mois de septembre, Gisèle Pélicot est devenue une icône. L'histoire est sordide. Durant des années, son mari l'a droguée à son insu et a recruté des hommes sur Internet pour venir la violer chez eux. Un scénario révoltant dans une ère post #MeToo plus que jamais d'actualité.
Les Français sont descendus dans la rue pour manifester et attirer l'attention de tous les acteurs qui peuvent faire changer les lois et durcir les peines dans ce genre de procès. Mais pour l'heure, le silence est de mise, surtout du côté de la classe politique. Et ça, ça ne plaît pas à tout le monde.
Ce 18 septembre, le journaliste Matthieu Croissandeau a évoqué cet aspect de l'affaire sur la chaîne Public Sénat. Alors qu'il abordait l'affaire Mazan et que Thomas Hugues, en face de lui, lui demandait quelle avait été la réaction de la classe politique, la réponse du chroniqueur ne s'est pas fait attendre, qualifiant cette réaction d'"assourdissant silence, à quelques exceptions près."

Matthieu Croissandeau déplore le fait que de nombreuses personnalités politiques n'hésitent pas à se déplacer dans d'autres circonstances et d'autres faits divers pour "extrapoler généraliser, pointer du doigt telle ou telle catégorie de la population" alors que ce n'est pas le cas pour l'affaire Mazan. "Les avez-vous vu dénoncer la culture du viol, réclamer plus de moyens pour lutter contre cette criminalité, exiger des peines plus dures ? Non, pas un mot" a-t-il tristement déclaré.
Ce constat, Alexandra Lamy n'a pu que l'appuyer. Sur X (anciennement Twitter), la comédienne de 52 ans a repartagé cette séquence télé et ne s'est pas privée d'y ajouter un commentaire laissant ainsi voir tout ce qu'elle peut ressentir sur le sujet : "Merci de dire qu'effectivement, aucune classe politique ne dénonce ces atrocités. Honteux." Un avis qu'elle n'est sûrement pas la seule à avoir, loin de là...