Angelina Jolie en couverture du magazine Madame Figaro du 4 février 2012
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Avec une aisance fascinante, Angelina Jolie alterne entre les tapis rouges et les missions humanitaires dans des zones ravagées par la guerre. Objet de l'affection des paparazzi grâce à son couple avec Brad Pitt et ses six adorables enfants, elle a su utiliser sa notoriété à bon escient pour concrétiser son projet : Au pays du sang et du miel, un long métrage sans star sur le drame de la guerre en Bosnie-Herzégovine, tourné en serbo-croate. Poser en couverture du magazine Madame Figaro s'inscrit dans cette démarche : afficher son aura glamour qui fait rêver tant de lectrices et défendre, à travers l'interview, sa première réalisation.
Angelina Jolie plongeant dans la guerre pour son premier film ? L'idée n'est pas venue soudainement dans l'esprit de l'actrice : "Depuis dix ans, [...] j'ai eu la chance de travailler sur le terrain avec des membres du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Ils m'ont ouvert les yeux sur les plaies du monde. Et permis de côtoyer d'innombrables victimes de guerre. Toutes m'ont tenu à peu près le même discours : combien de conflits aurait-on pu éviter si les forces internationales étaient intervenues en amont ?" Les expériences qu'elle vit sur le terrain nourrissent son idée qui germe lorsque, prise d'une grippe dans sa maison du sud de la France, elle est mise en quarantaine et décide alors d'écrire.
Son long métrage est un devoir de mémoire et un plaidoyer qui "ne fait l'impasse ni sur la violence ni sur les viols, les Serbes en perpétrèrent des milliers entre 1992 et 1995". Ce qui lui vaut d'ailleurs des attaques, dénonçant le film comme anti-serbe. Cependant, la polémique sur les rumeurs du scénario, nées alors que démarrait le tournage, sont bien enterrés. Des associations de femmes victimes de la guerre s'étaient enflammées en apprenant que ce long métrage retraçait une romance entre une Bosniaque et son bourreau. Des informations démenties depuis et, d'ailleurs, les organisations ont pu voir le film et l'ont salué pour son authenticité.
Le coeur de sa réalisation est grave et douloureux et elle admet : "Ma famille aurait bien voulu que je choisisse un sujet plus léger, car la préparation d'Au pays du sang et du miel a été intense. Mais, que voulez-vous, je me trouvais au Pakistan deux semaines avant le 11 septembre 2001 sur le tournage d'Un coeur invaincu. J'ai suivi le retour de plusieurs familles à Kaboul pendant dix ans, j'ai rencontré des soldats américains blessés, en particulier des femmes. Et tout cela est en train de mûrir en moi."
Un engagement qu'elle porte jusqu'au bout des ongles, mais qu'elle peut vivre pleinement grâce au soutien de son compagnon. "Avec Brad, nous avons un accord tacite : mener à bien nos projets chacun notre tour." Le couple, formé en 2005 depuis le tournage de Mr & Mrs Smith, alterne ainsi les missions : Après le tournage en Europe de l'Est d'Au pays du sang et du miel, ce fut au tour de l'épique World War Z avec Brad Pitt dans le rôle principal (et coproducteur).
Annoncée dans la peau de Maléfique, la sorcière de La Belle au bois dormant, pour Disney sous la direction de Robert Stromberg (directeur artistique d'Alice au pays des merveilles), Angelina Jolie va tourner pour Luc Besson dans un thriller dramatique.
Au pays du sang et du miel, au cinéma le 22 février.
Retrouvez l'intégralité de l'interview et les photos dans Madame Figaro du 4 février.
Angelina Jolie plongeant dans la guerre pour son premier film ? L'idée n'est pas venue soudainement dans l'esprit de l'actrice : "Depuis dix ans, [...] j'ai eu la chance de travailler sur le terrain avec des membres du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Ils m'ont ouvert les yeux sur les plaies du monde. Et permis de côtoyer d'innombrables victimes de guerre. Toutes m'ont tenu à peu près le même discours : combien de conflits aurait-on pu éviter si les forces internationales étaient intervenues en amont ?" Les expériences qu'elle vit sur le terrain nourrissent son idée qui germe lorsque, prise d'une grippe dans sa maison du sud de la France, elle est mise en quarantaine et décide alors d'écrire.
Son long métrage est un devoir de mémoire et un plaidoyer qui "ne fait l'impasse ni sur la violence ni sur les viols, les Serbes en perpétrèrent des milliers entre 1992 et 1995". Ce qui lui vaut d'ailleurs des attaques, dénonçant le film comme anti-serbe. Cependant, la polémique sur les rumeurs du scénario, nées alors que démarrait le tournage, sont bien enterrés. Des associations de femmes victimes de la guerre s'étaient enflammées en apprenant que ce long métrage retraçait une romance entre une Bosniaque et son bourreau. Des informations démenties depuis et, d'ailleurs, les organisations ont pu voir le film et l'ont salué pour son authenticité.
Le coeur de sa réalisation est grave et douloureux et elle admet : "Ma famille aurait bien voulu que je choisisse un sujet plus léger, car la préparation d'Au pays du sang et du miel a été intense. Mais, que voulez-vous, je me trouvais au Pakistan deux semaines avant le 11 septembre 2001 sur le tournage d'Un coeur invaincu. J'ai suivi le retour de plusieurs familles à Kaboul pendant dix ans, j'ai rencontré des soldats américains blessés, en particulier des femmes. Et tout cela est en train de mûrir en moi."
Un engagement qu'elle porte jusqu'au bout des ongles, mais qu'elle peut vivre pleinement grâce au soutien de son compagnon. "Avec Brad, nous avons un accord tacite : mener à bien nos projets chacun notre tour." Le couple, formé en 2005 depuis le tournage de Mr & Mrs Smith, alterne ainsi les missions : Après le tournage en Europe de l'Est d'Au pays du sang et du miel, ce fut au tour de l'épique World War Z avec Brad Pitt dans le rôle principal (et coproducteur).
Annoncée dans la peau de Maléfique, la sorcière de La Belle au bois dormant, pour Disney sous la direction de Robert Stromberg (directeur artistique d'Alice au pays des merveilles), Angelina Jolie va tourner pour Luc Besson dans un thriller dramatique.
Au pays du sang et du miel, au cinéma le 22 février.
Retrouvez l'intégralité de l'interview et les photos dans Madame Figaro du 4 février.