Anh Dao Traxel, qui célébrera ses 54 ans le 22 août prochain, est la fille de coeur (non adoptée) recueillie par Jacques et Bernadette Chirac à l'âge de 21 ans.
De passage à Toulon dans une optique humanitaire, la présidente de l'association L'Étoile européenne du dévouement civil et militaire - qui a pour but de soutenir des familles de fonctionnaires s'étant distingués dans l'exercice de leur fonction, et tous ceux, orphelins, personnes âgées, enfants malades, handicapés, se révélant dans le besoin, en France et même hors de nos frontières -, a accordé une interview au quotidien Var Matin. Un entretien dans lequel elle a commenté "son actualité familiale et politique".
Celle qui faisait partie d'un groupe de boat-people vietnamiens en 1979 lors de sa rencontre avec l'ancien couple présidentiel, qui avait décidé de la recueillir chez lui lors de son arrivée en France alors qu'elle était âgée de 21 ans, s'est révélée étrangement incisive quant à sa famille.
"Je n'ai pas prévu de rendre visite à mes parents (notre Jacques national fait actuellement son séducteur à Saint-Tropez, NDLR). Je ne suis pas là pour critiquer Bernadette mais ce n'est pas elle qui m'a tendu la main en 1979...", a-t-elle lancé, ajoutant que si Jacques Chirac est toujours son "père adoptif", elle s'offusque des propos qu'il tient sur Nicolas Sarkozy, actuel président de la République, dans le tome II de ses Mémoires, sorti en juin dernier. Il y décrit avec subtilité leur mésentente parfois manifestée par des provocations de la part du chef de l'État, et lance : "Nous ne partageons probablement pas la même vision de la France."
"Il mérite un peu plus de respect. Au moins, lui , il essaie", a lancé Anh Dao Traxel, qui vécut deux ans dans la maison des Chirac avec leurs deux filles, Laurence, 53 ans, et Claude Chirac, 48 ans, et ne mâche pas non plus ses mots quant à cette dernière.
Elle accuse notamment sa "soeur" d'avoir joué un rôle dans le fait qu'elle n'ait pas été récemment placée au sein du ministère de la Solidarité lors du remaniement, après sa rencontre avec le président en septembre 2010 organisée pour la remercier de ses actions en faveur des plus démunis. "Claude est la reine des coups tordus. (...) Elle est bien gentille mais elle est plus jeune que moi et a toujours voulu me donner des leçons de morale. Je ne l'accepte pas", a-t-elle déclaré.
Décidément, celle qui trouve anormal qu'aucun représentant de la communauté asiatique ne figure au gouvernement (sous-entendant avec aplomb qu'elle serait la meilleure candidate) semble avoir dévoré du lion.
Des propos qui ne devraient pas passer inaperçus...