Anne Sinclair en janvier 2012 à Paris© Abaca
Après l'affaire Nafissatou Diallo au Sofitel, Dominique Strauss-Kahn a été entendu sous le régime de la garde à vue, pour complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée et recel d'abus de biens sociaux dans ce qu'on appelle l'affaire du Carlton de Lille. Il sera convoqué le 28 mars devant les trois juges d'instruction pour une possible mise en examen.
Mais pour l'heure, son épouse Anne Sinclair se concentre sur la sortie de son livre 21 rue la Boétie. Un nouvel ouvrage qui s'étend surtout sur l'histoire de sa famille. Une famille riche, au patrimoine confortable, ce qui lui a d'ailleurs souvent été reproché, à elle, la femme de gauche.
La directrice éditoriale du site français Huffington Post s'explique dans Le Parisien du 5 mars 2012 sur cette injustice dont elle est victime depuis longtemps. Son grand-père, Paul Rosenberg, était un célèbre marchand de tableaux, également un grand ami de Pablo Picasso. C'est son histoire que le livre raconte.
De sa fabuleuse collection d'art, "une partie a disparu pendant la guerre, l'autre a peu à peu été vendue. On a écrit qu'il restait des centaines de tableaux, c'est archifaux !".
Anne Sinclair se justifie aussi de n'avoir pas, dans l'ouvrage, glissé de références à l'affaire DSK : "Dans ce livre, il n'y a aucune allusion à quoi que ce soit de la période actuelle, à part l'épilogue que j'ai écrit en juillet dernier et qui fait référence à New York."
Elle-même, en tant que journaliste, a dû traiter avec impartialité l'affaire qui impliquait son mari dès mai 2011. Les autres magazines et journaux n'ont selon elle pas respecté la même déontologie : "[Le travail de presse] fut légitime pour faire état d'un événement dont je ne minimise pas l'importance politique. Mais je trouve que des limites du voyeurisme et de l'inquisition ont été franchies."
Pour finir, c'est à propos des critiques qu'elle a subies autour de ce livre 21 rue la Boétie, que la combative Anne Sinclair a voulu mettre les choses au clair. Une rumeur contestatrice prétendait en 2010 que cet ouvrage faisait partie d'un "plan com" destiné à justifier la fortune de son mari. "Si j'avais voulu faire une communication sur mon compte en banque, j'aurais agi différemment ! Ce livre est né de l'envie de rendre hommage à un grand-père, un homme exceptionnel."
21 rue la Boétie, aux éditions Grasset
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