Lundi 14 mars 2022, Anne-Sophie Lapix a assuré le journal de 20h de France 2 depuis l'Ukraine qui est en guerre contre la Russie depuis déjà vingt jours. La journaliste de 49 ans a fait le déplacement dans la discrétion la plus totale durant le week-end pour des raisons de sécurité. Débarquée dans la ville de Lviv, elle est allée à la rencontre de la population avec ses équipes au milieu de ruines et entre plusieurs frappes aériennes. Dès l'ouverture du JT, les téléspectateurs ont d'ailleurs pu se rendre compte de la dangerosité de ce voyage.
Anne-Sophie Lapix est en effet apparue debout pour prendre l'antenne, à l'entrée de la gare de Lviv, encore un peu stressée par ce qu'elle venait de vivre... "Il y a quelques instants, les sirènes ont retenti, et nous avons dû nous réfugier dans un des souterrains de la gare, mais l'alerte a été levée il y a quelques minutes à peine", a-t-elle expliqué. Anne-Sophie Lapix enchaîne ensuite avec le sommaire de son journal, parlant plus rapidement que d'ordinaire et tremblant sensiblement en tenant ses fiches.
Il faut dire que l'actualité en Ukraine est chaque jour plus effrayante. Les habitants vivent désormais dans la peur constante qu'une nouvelle attaque russe ne survienne ; la tête de Vladimir Poutine a été mise à prix pour mettre fin au conflit. Les médias du monde entier présents dans le pays sont également tous en alertes, d'autant plus depuis qu'un ex-collaborateur du New York Times a été tué par balles ce dimanche 13 mars. La tension, on l'imagine, est palpable.
Anne-Sophie Lapix n'a toutefois pas rechigné à l'idée de couvrir les évènements tragiques en Ukraine. Elle a même profité de son déplacement pour aller à la rencontre d'Andriy Sadovi, le maire de Lviv, qui lui a accordé une interview quelques heures avant le JT. Ce dernier s'est voulu rassurant auprès de la journaliste et a tenu à remercier les équipes de France Télévisions d'être venus jusque là pour témoigner de la situation. "Le fait que vous soyez là est une petite victoire pour nous : cela veut dire que vous n'êtes pas effrayés", a-t-il déclaré.