Fatigue, vertiges, pertes de mémoire... Voilà les symptômes décrits par des milliers de consommateurs mécontents de la nouvelle formule du Lévothyrox. Consommé pour corriger l'hypothyroïde, le médicament avait créé une large polémique depuis que certains de ses composants avaient été changés. Anny Duperey s'était à l'époque, en 2017, faite porte-parole de la douleur des consommateurs, disant dans la presse qu'elle était victime de "malaises très inquiétants apparus en rafale".
Invitée de Vivement dimanche prochain (France 2), le 1er décembre 2019, la comédienne de 72 ans est revenue sur cette grande affaire. "Lorsqu'on parle de Lévothyrox, on parle du 'symptôme d'Anny'... Et Anny, c'est vous !", questionne Michel Drucker. "Oui oui, il y a même des médecins qui ont parlé d'un syndrome Duperey. C'est au moment où ils ont essayé de lancer une chose comme quoi peut-être les médias avaient provoqué des effets secondaires. C'était moi, la vilaine !", s'est-elle défendue.
Elle l'assure, elle n'a inventé aucun symptôme. "Je ne comprenais pas ce qu'il se passait jusqu'à ce qu'une femme, Sylvie Robache, la vraie lanceuse d'alertes, ait fait une pétition, et que je comprenne enfin que c'était à cause de ça", explique-t-elle, sur l'origine de ses effets secondaires.
Anny Duperey martèle que le Lévothyrox est toujours "une crise sanitaire". "Il faut savoir que ce qui était grave dans cette affaire quand c'est arrivé, c'est quand on a substitué brutalement un médicament à un autre, qui était en situation de monopole, donc on ne pouvait pas en prendre un autre !", a poursuivi la comédienne, avant d'énumérer les effets secondaires dont elle a souffert.
Elle en parle par ailleurs dans un ouvrage qui vient de paraître aux éditions Harper Collins, Les Résistantes, collection de témoignages réalisée par la journaliste Florence Méréo qui met en lumière "douze femmes qui font bouger la médecine".