Depuis la rentrée 2021, les fidèles lève-tôt de BFMTV ont rendez-vous avec Apolline de Malherbe dans son Face à Face. Désignée pour remplacer Jean-Jacques Bourdin, la journaliste reçoit chaque jour une personnalité politique. Et il n'est pas rare que des clashs éclatent en plein direct. Il faut dire que la maman de quatre enfants n'est jamais du genre à se laisser faire, confrontant même vivement ses invités. Une façon de faire nécessaire selon elle pour éviter de se faire "dévorer".
"J'ai longtemps cru qu'on devait adopter une posture alors qu'il faut simplement être soi-même et ne surtout pas jouer la comédie. En amont, j'écris mes questions en simplifiant au maximum les problématiques, comme si j'en parlais avec mes enfants. Puis, pendant le direct, je suis présente à 100% afin de ne rien laisser passer", a-t-elle confié pour la Tribune du dimanche. La tension est parfois tellement palpable qu'Apolline de Malherbe ironise sur le fait qu'elle pourrait finir par se faire attaquer par la personne qu'elle reçoit. "Je suis à 1m50 de mon invité, à portée de baffe. C'est un moment de grande solitude et de vérité car nous ne sommes que deux dans le studio. J'en ressors épuisée", a-t-elle avoué.
Parmi certains des ses rendez-vous mémorables figurent notamment ceux avec Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. "C'est dû à leur expérience et leur stature. J'aime ces interviews à enjeux et je sais y faire. Je constate d'ailleurs que M. Mélenchon ne vient plus sur mon plateau", a-t-elle souligné, se refusant néanmoins à faire des compromis pour le faire revenir. "Je n'accepte aucun deal ! Je préfère louper un invité plutôt que de me compromettre", a-t-elle fait savoir.
Une autre séquence avait marqué les esprits, celle partagée avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en février 2022 et dont on lui reparle encore aujourd'hui. Il faut dire qu'à l'époque, le politique lui avait reproché une supposée agressivité et lui avait fait savoir en lâchant la phrase : "Calmez-vous madame, ça va bien se passer". "Lorsqu'il avait prononcé cette phrase, j'avais réagi de manière instinctive, presque animale. Je m'étais sentie comme une femme qui avait besoin d'être respectée et qui ne l'était pas à ce moment précis", s'est-elle souvenue pour nos confrères. Mais en dépit des échanges musclés qu'elle peut avoir, Apolline de Malherbe n'est pas du genre "rancunière". "Je suis capable de passer très rapidement à autre chose", a-t-elle assuré. Et c'est plutôt une bonne nouvelle !