C'est une messe de la Toussaint sous haute sécurité et riche en émotions qui s'est tenue à la basilique Notre-Dame de l'Assomption, à Nice, trois jours après que trois fidèles y ont trouvé la mort, tués lors d'une attaque terroriste. Dimanche 1er novembre 2020, le maire de la ville Christian Estrosi et son épouse Laura Tenoudji ont pris part à une messe de réparation célébrée par l'évêque de Nice, André Marceau. Comme l'a rapporté l'AFP, de nombreux fidèles ont assisté aux différentes messes de la Toussaint dans des églises surveillées par des militaires, mitraillette en bandoulière.
"La #BasiliqueNotreDame retrouve ses fidèles ce soir à l'occasion du rite de la réparation et d'une messe de la #Toussaint célébrée par Monseigneur Marceau pleine d'émotions. Dans nos pensées et nos prières, Nadine, Simone et Vincent, emportés par la barbarie islamiste en ces murs", a commenté Christian Estrosi sur son compte Instagram. Quelques heures après l'attaque des trois fidèles dans la basilique, le maire de Nice s'était rendu sur place accompagné du président Emmanuel Macron. Il lui avait notamment présenté le dispositif de bornes d'appel d'urgence installé à quelques mètres de l'édifice religieux. Grâce à son activation par un témoin, l'intervention rapide de la Police Municipale a permis la neutralisation du terroriste. Le lendemain, Christian Estrosi, accompagné de son épouse, s'était recueilli sur le parvis de la basilique, déposant une rose blanche.
L'assaillant présumé de cette attaque, Brahim Issaoui, qualifié de "terroriste islamiste" par le président, a fait trois morts : Vincent Loques, le sacristain, Nadine Devillers, 60 ans et Simone Barreto Silva, une Brésilienne de 44 ans résidant en France. Le Tunisien de 21 ans, arrivé en Europe le 20 septembre par l'Italie, est toujours hospitalisé après avoir été blessé lors de son arrestation.
"Nice a payé un trop lourd tribu au même titre que notre pays depuis quelques années. J'appelle à l'unité des Niçois", Christian Estrosi a-t-il également écrit sur Instagram, faisant ainsi référence à l'attentat jihadiste du 14 juillet 2016 qui avait fait 86 morts.