Le 9 décembre, nous écrivions :
Sa mise à l'écart de l'antenne d'i>TELE avait fait couler beaucoup d'encre. Le retrait d'Audrey Pulvar, journaliste sur la chaîne d'informations du groupe Canal +, a-t-il été accéléré par un rendez-vous entre Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi - proriétaire de Canal + - et Nicolas Sarkozy ? C'est ce qu'avance le magazine Challenges aujourd'hui. Lors de cet entretien, le président et le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant auraient tiré les oreilles du patron de Vivendi, jugeant i>TELE "trop à gauche et surtout trop impertinente".
Ce rendez-vous, toujours selon nos confrères, "se serait tenu quelques heures avant la mise à l'écart" de la compagne d'Arnaud Montebourg. Une journaliste star de l'antenne en concubinage avec un député PS : c'est effectivement un beau fusible à faire sauter pour donner des gages au Château, décidément très prompt à surveiller chaîne et journaux.
Déontologie
Pour se justifier, les patrons d'i>TELE ont avancé l'argument déontologique. "Comment imaginer qu'elle puisse continuer à inviter des responsables politiques de premier plan sur notre antenne dans un tel contexte ?" s'était interrogé Pierre Fraidenraich, le directeur de la chaîne, tout en précisant que son impartialité "ne peut être remise en cause".
Défendue par ses consoeurs et la classe politique, Audrey Pulvar avait signé une tribune dans Libération pour dénoncer cette injustice faite aux journalistes femmes. Très vite, même si Audrey Pulvar a retrouvé une case sur l'antenne, certains confrères indiquaient que cette décision avait été prise en haut lieu, dans le bureau de Bertrand Méheut, président de Canal +. Sur les conseils de Jean-René Fourtou ?