Groupe phare des années 1990, les Backstreet Boys semblaient avoir disparu des écrans radars jusqu'à ce qu'ils sortent en juillet dernier l'album In a World Like This. Forts de leur succès populaire et d'une certaine nostalgie lucrative, les chanteurs de la formation américaine ont entamé une grande tournée mondiale qui est passée par Paris.
Mardi 18 mars 2014, les Backstreet Boys étaient donc de passage au Zénith, pour un concert donné à guichets fermés. Interrogés par nos confrères du journal Le Parisien, ils ont fait part de leur joie de revenir dans la capitale après quinze ans d'absence. "Les fans français ont été les plus patients", a ainsi confié Kevin Richardson. Ce dernier savoure d'autant plus les retrouvailles avec le public puisqu'il avait quitté le groupe en 2006 avant de rentrer au bercail. Si cette tournée marque donc son retour, "c'est juste la poursuite de ce que nous avons commencé en 1993", ajoute-t-il, expliquant que le groupe fête ainsi sur scène 20 ans de carrière. D'ailleurs, face aux fans, ils ont ainsi repris The Call, Don't Want You Back ou encore Incomplete.
Lancée en Chine, l'année dernière, cette tournée des Backstreet Boys fait fonctionner à plein régime la nostalgie et par conséquent la cash machine. Comme pour nombre de leurs collègues, les ventes de disques ne représentent plus l'essentiel de leurs revenus, ce qui les oblige à monter un peu plus souvent sur scène. Toutefois, hors de question de se contenter des titres du passé comme le culte Everybody. "Après, on enregistrera notre prochain album. Les BSB n'ont pas fini de faire parler d'eux", affirme Kevin. Le chanteur et ses amis Nick Carter, Brian Littrell, A.J. McLean et Howie Dorough souhaitent en finir avec la musique pour midinettes et passer à l'étape suivante : "Pour les mères au foyer", plaisante Brian. Plus sérieusement, les chanteurs, qui assurent eux-mêmes leurs textes et leur direction artistique, évoluent à l'instar de leurs fans. "Les Boys sont devenus des hommes", dit Howie.
Tous pères de famille, les Backstreet Boys n'ont désormais plus l'ambition des débuts. "Dans nos vies personnelles nous n'oublions pas que nous sommes des pères, ce qui implique les entraînements au baby-foot", blague Howie.
Thomas Montet