Samedi 27 avril, nombreuses étaient les personnalités prestigieuses à se presser sous la luxueuse voûte du Hilton de Washington pour écouter le président Barack Obama prononcer son discours, à l'occasion du traditionnel Dîner des correspondants de la Maison Blanche. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles n'auront pas été déçues.
Expert en géopolitique mondiale et politique à la pointe, Barack Obama s'avère également être maître en humour vif fortement teinté d'auto-dérision - un cocktail détonant dont il est sans doute l'un des seuls dirigeants de la planète a faire preuve. Résultat : c'est un véritable festival du rire qu'a offert le président, réélu en janvier 2013 pour un second mandat, à quelque 3000 convives, hilares.
Après une entrée en matière très groovy, Barack Obama a fait le show du haut de son pupitre, en enchaînant les piques bien senties et bien placées de son naturel charmeur et désarmant. Mais le point culminant de la soirée fut sans conteste la métamorphose inattendue et complètement décalée du président qui n'a pas hésité à se grimer ou plutôt à se faire photoshopper : c'est en effet "déguisé" en Michelle Obama, son épouse, que le chef de l'État est apparu sur grand écran.
"Je reconnais que le travail de président peut faire des dégâts sur sa propre personne, a-t-il lancé avec un ton sérieux mais le sourire aux lèvres. Je comprends qu'un second mandat induit d'avoir un sursaut d'énergie nouvelle et doit conduire à essayer de nouvelles choses. C'est pourquoi mon équipe et moi avons parlé et avons tout essayé et du coup on a emprunté à Michelle quelques-uns de ses trucs..." Et le président, espiègle, de dévoiler les fameuses photos sur lesquelles il arbore la fameuse frange de sa femme qui avait fait couler beaucoup d'encre au moment de son investiture en janvier dernier. Monsieur Obama qui se transforme en Madame, voilà de quoi déclencher amusement et fous rires dans la salle, et surtout faire une nouvelle fois de Barack Obama, la coqueluche du web.
Ce sketch capillaire ne manquera pas de rester dans les annales du Dîner des correspondants de presse qui a eu lieu chaque année et pour lequel Barack Obama a décidément placé la barre très haut. Si, comme le veut la loi américaine, après son deuxième mandat, le président ne pourra plus prétendre à son statut de chef de l'État, on a néanmoins une petite idée quant à sa reconversion et on ne demande qu'une seule chose : à quand le one-man show ?