Soupçonné d'avoir détourné 250 000 euros d'une subvention reçue pour une association, Basile Boli a été relaxé par la justice, ce mercredi 20 janvier. L'épilogue d'une affaire qui durait depuis des années et pour laquelle l'ancien footballeur a toujours clamé son innocence.
L'ex-défenseur central de l'Olympique de Marseille et de l'équipe de France était suspecté d'avoir détourné 250 000 euros d'une subvention versée, entre 2007 et 2008, par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii, ex-Anaem). Elle était destinée à l'association Entreprendre et réussir en Afrique (ERA), que Basile Boli dirigeait avec son ex-bras droit Patrick Givanovitch.
Tous les deux poursuivis pour abus de confiance, ils ont été relaxés à l'issue d'un procès en appel, révèle l'AFP, alors qu'ils avaient toujours clamé leur innocence. "La cour d'appel a considéré que la procédure n'était pas irrégulière, a relaxé sur le fond et débouté la partie civile", a indiqué à l'AFP Me Grégoire Lafarge, avocat de l'ancien footballeur. Basile Boli avait en effet vu son procès annulé en 2013 par le tribunal correctionnel de Nanterre, jugeant que des "carences" empêchaient les prévenus de se défendre correctement et le tribunal de statuer sur le fond. Le procureur avait requis 30 000 euros d'amende et deux ans de prison avec sursis contre les deux hommes, puis le parquet avait finalement fait appel de l'annulation de la procédure.
"C'est une très grande satisfaction pour M. Boli", a ajouté Me Lafarge, en soulignant que "cette procédure n'était pas justifiée du tout". Même son de cloche chez Me Martin Reynaud, conseil de Patrick Givanovitch, pour qui il s'agit d'une décision "sans surprise".
Reste que l'Ofii, contacté par l'AFP, a cinq jours pour se pourvoir en cassation...