Les faits remontent au 8 octobre dernier, mais impossible pour Bébert et Jean-Luc Lahaye de ne pas répondre favorablement à l'appel lancé par le maire de Viry-Châtillon, ville d'Essonne d'où sont originaires quatre policiers agressés. Les deux chanteurs se sont en effet retrouvés mardi 7 février à l'occasion d'une soirée en soutien aux fonctionnaires blessés avec des cocktails Molotov. Une participation non rémunérée, tient à préciser Le Parisien.
En tenue décontractée pour se produire devant les 500 spectateurs, Bébert avoue ne pas avoir hésité "une seconde". "La cause me touche. C'est pire qu'un choc, c'est dramatique", a indiqué le leader des Forbans, heureux d'avoir pu aider à récolter 10 000 euros. "Cela n'effacera pas la douleur, c'est dans leur tête à jamais, mais cela les aidera un peu", espère l'artiste de 54 ans.
Lorsqu'ils avaient songé à cet événement, les organisateurs dont le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, n'imaginaient pas un tel succès. "Nous pensions qu'il y aurait 200 personnes, mais nous sommes vraiment contents du résultat, ça s'est super bien passé" a-t-il déclaré au site Essonne Info.
Sur des rythmes endiablés des années 80, les personnes présentes ont pu se déhancher sur le mythique Femme de Jean-Luc Lahaye ou sur Chante, danse et mets tes baskets des Forbans. D'autres artistes ont gracieusement participé à la soirée comme Solveig, Guillaume Cramoisan et William Klank.
Au cours de son reportage, Le Parisien rappelle que Bébert a lui-même connu des ennuis avec la justice, une condamnation à deux mois ferme en 2004 pour recel que le chanteur assume. Pour autant, il déplore l'instabilité de la société actuelle, ponctuée sans cesse de faits divers. "Aujourd'hui, des pompiers se font canarder. Les profs ne sont plus respectés. Les gars brûlent des voitures, celles de leurs pauvres voisins. S'ils étaient moins bêtes, ils crameraient des radars pour s'en prendre aux institutions", s'indigne l'artiste populaire, qui s'est montré particulièrement disponible durant la soirée caritative et s'est dit "fier" d'y avoir participé.