Voilà environ 30 ans qu'il fait du rock'n'roll son gagne-pain, mais à 50 ans, Albert Kassabi, alias Bébert du groupe culte Les Forbans, vit également d'une autre passion. Quand il n'est pas à mettre le feu aux scènes dans le cadre de la tournée Age Tendre, à laquelle il participe au côté de son infatigable formation (qu'il n'hésite pas à qualifier de "Rolling Stones français"), le chanteur d'origine tunisienne joue les artisans doués et revêt le costume... de menuisier !
"Je suis tombé amoureux du bois il y a douze ans, confie-t-il au magazine Ici Paris. J'adore les arbres et je trouve incroyable qu'après avoir sorti des planches, après les avoir rabotées, dégauchies, soignées et poncées, on puisse en faire un meuble qui survivra après toi !" Créatif et appliqué, le sympathique Bébert a ainsi réalisé au cours des dernières années de nombreuses pièces dont un bar en forme de guitare, qui trône au beau milieu de sa cuisine et fait la fierté du célèbre quinqua.
Et si le leader des intemporels Forbans s'est tourné vers le bois, il n'en délaisse pas pour autant la musique - domaine qui, malgré ce que l'on pourrait penser, bat toujours son plein pour le chanteur. "On fait la tournée Age Tendre, car on a du plaisir à travailler [...] Mais, on n'est pas malicieux, on fait ce que l'on aime. Sans elle, Les Forbans ne sont pas à la ramasse, car on fait cinquante dates par an," assure l'inoubliable interprète du tube Chante, véritable carton des années 80 (les 45 tours de ce titre se sont vendus à 1,8 million d'exemplaires).
En quelques mots, après une longue carrière, le rocker et ses acolytes ont toujours la banane. Mais s'il se consacre principalement à ses passions, Bébert s'efforce aussi d'endosser le costume de chef de famille protecteur. Papa de Kevin (17 ans) et Georgia (5 ans), le chanteur s'est toujours dévoué à ses enfants et souhaite, comme tous les parents du monde, le meilleur pour eux. "Mon fils est fan de moi, non pas parce que je suis chanteur - il l'a toujours caché d'ailleurs - mais parce que je m'en suis toujours bien occupé. [...] Je souhaiterais qu'il vive la moitié des bonheurs que j'ai eus," confie-t-il.
C'est d'ailleurs pour le bien-être des siens, que Bébert évoque de façon très brève son passage en prison, en 2002 pour recel informatique (deux mois à la Maison d'arrêt de Fresnes). "J'ai fait une connerie en rendant service à un pote. J'ai payé pour l'exemple, j'ai morflé mais ça m'emmerde de parler de ça, pour mes enfants", lâche-t-il avant de livrer travailler d'arrache-pied sur un ouvrage, dédié à sa mère. En bref, qu'on se le dise, dans le living room de Bébert, c'est encore et toujours la boom.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Bébert des Forbans dans le magazine Ici Paris, actuellement en kiosques.