Il a beau en avoir vu des vertes et des pas mûres, l'ex-président démocrate Bill Clinton, dont la popularité ne s'est jamais démentie au fil des années, vient probablement de faire gagner quelques points supplémentaires à sa femme Hillary Clinton dans la course à la Maison Blanche. Longuement interrogé par CNN le dimanche 14 juin 2015, l'ancien chef d'État de 68 ans s'est montré aussi ému qu'admiratif en répondant aux questions sur celle qu'il a épousée en 1975.
Alors que les sondages donnent toujours gagnante Hillary Clinton à l'élection présidentielle de 2016 (du côté des républicains, on a appris ce 16 juin la candidature de l'homme d'affaires Donald Trump), d'autres sondages indiquent cependant que les Américains ont une opinion pas franchement positive de l'ancienne First Lady : pas honnête, pas digne de confiance... Sans doute l'affaire de sa boîte mail privée utilisée à l'excès quand elle était secrétaire d'État, l'opacité sur les financements de la fondation familiale ou sa grande méfiance des médias ne jouent-elles pas en sa faveur. "On a l'habitude de cela. Et les rares choses que j'ai à dire sur cela... Premièrement : je suis heureux que ça se produise maintenant et je fais confiance aux Américains comme je fais confiance à Hillary concernant ma vie. Je la lui ai confiée plusieurs fois. Quand j'ai eu des problèmes, elle a toujours été le pilier de notre famille. (...) Je crois en elle et vous devez aussi croire en elle. Nous avons construit une vie ensemble sur les choses dont nous nous préoccupons, que nous aimons et la vie nous a offert une fille [Chelsea Clinton, NDLR] et les choses ont plutôt bien tourné", a-t-il dit.
Bill Clinton – qui, au cours de l'interview, s'est insurgé contre ses compatriotes armés qui se promènent avec des armes dans la rue – a évoqué les adversaires de sa femme. Des candidats républicains, pour certains, "pleins de jeunesse, avec beaucoup d'énergie, pas mal de diversité. (...) Et ce ne sont pas des imbéciles". Toutefois, il reste persuadé qu'en matière de convictions économiques, celles des républicains "sont si profondes qu'ils ne se laissent pas dissuader par les faits" et il trouve cela "incroyable".
Thomas Montet