Le discours de Laurent Lafitte pour l'ouverture du 69e Festival de Cannes restera dans les annales. Il aurait certainement préféré qu'on retienne son baiser fougueux et surprise avec Catherine Deneuve, mais sa "vanne" visant certains réalisateurs américains a volé la vedette à toute autre plaisanterie de son speech. A tel point qu'il s'est excusé, révélant que ses mots n'ont pas été bien compris. Au tour de Blake Lively de réagir à la polémique.
Blake Lively est au Festival de Cannes pour honorer ses fonctions d'égérie L'Oréal, ainsi que pour présenter le film qui a fait l'ouverture le 11 mai, Café Society, de Woody Allen. C'est ainsi que la comédienne, enceinte de son deuxième enfant, était dans la salle quand le maître de cérémonie Laurent Lafitte s'est s'adressé au réalisateur new-yorkais en plaisantant sur le fait qu'il tournait beaucoup en Europe ces dernières années. "Alors que vous n'êtes même pas condamné pour viol aux États-Unis", ironisait-il.
Interrogée par Variety, Blake Lively a déclaré : "Je pense que les plaisanteries à propos du viol, de l'homophobie ou de Hitler ne sont pas des blagues. Ce n'était pas que la blague sur Woody. Laurent Lafitte a fait trois commentaires homophobes d'affilée. Une blague sur Hitler. Et une blague sur le viol. Le tout en 30 secondes. Que s'est-il passé ? C'était vraiment déconcertant."
Laurent Lafitte, constatant l'ampleur qu'a pris la controverse, a précisé sa pensée quant à son discours. Il ne voulait heurter personne, comme il l'a expliqué dans The Hollywood Reporter. Sa plaisanterie n'a pas du tout plu à l'épouse du réalisateur du Pianiste, Emmanuelle Seigner, qui l'a même traité de "gros blaireau" sur Instagram. Pourtant, il l'assure, ce n'est pas le cinéaste qu'il visait, mais le "puritanisme américain". De même pour Woody Allen, le présentateur cannois n'était pas au courant de la tribune de son fils Ronan Farrow. S'il avait su, il se serait bien gardé de faire cette blague, a-t-il affirmé, précisant qu'il avait écrit ceci il y a trois semaines.