En septembre 2009, le boxeur Brahim Asloum raccrochait les gants et annonçait sa retraite faute d'avoir trouvé un diffuseur pour ses matchs. Il décidait alors de traîner en justice Canal+, son ancien diffuseur, pour "rupture brutale de relation commerciale établie". Avec son entraîneur Louis Acariès, qui possède les droits de Brahim avec sa société Starvision, le boxeur réclame 15 802 500 euros d'indemnités pour préjudice moral et d'image.
Le tribunal de Commerce de Paris vient de rendre son verdict et condamne Canal+ à verser la somme de 740 000 euros à Brahim Asloum. D'après leParisien.fr, le tribunal a estimé que la rupture de contrat entre la chaîne et l'ancien champion olympique (2000) et ancien champion du monde (2007), qui avait entraîné sa fin de carrière, s'était produite "de manière fautive et abusive".
Si l'on regarde dans le détail : Canal+ est condamné à payer 360 000 euros à la société Starvision, 2010 euros à Brahim Asloum Organisation, 150 000 de préjudice moral à Brahim Asloum et 20 000 euros de frais de justice. De son côté, Starvision, la société de Brahim Asloum, Louis et Muriel Acariès, a été condamnée à payer 5 000 euros à Canal+ pour rupture de confidentialité du contrat.
Le Parisien rappelle que les parties peuvent faire appel de cette décision. En mars dernier dans Le Monde, l'ancien boxeur qui entraîne aujourd'hui le Paris United déclarait à propos de sa retraite prématurée : "J'étais arrivé à maturité. On avait besoin d'argent pour faire de grands combats. Je n'en veux pas à la maison Canal, mais à quelques dirigeants qui ont brisé ma carrière et mes rêves." En 2008, la chaîne n'avait proposé que 550 000 euros pour l'organisation de la réunion qui devait lui permettre de défendre son titre de champion du monde. Brahim Asloum avait pourtant touché 1,65 million pour ses deux matchs de 2007.
Ayant initialement demandé plus de 15 millions d'euros de dédommagements, doit-on s'attendre à un nouveau round ? Brahim Asloum va-t-il faire appel ?