Fervente activiste pour la protection des animaux, Brigitte Bardot s'était mobilisée pour deux éléphantes, Baby (42 ans) et Népal (43 ans), suspectées d'être atteintes par la tuberculose et dont le préfet du Rhône avait ordonné l'euthanasie. Bonne nouvelle pour l'icône, les deux bêtes du zoo de Lyon seront gardées en vie après la décision du Conseil d'État de suspendre l'arrêté d'abattage, mercredi 27 février.
Dans un communiqué envoyé à l'AFP, Brigitte Bardot a fait part de sa satisfaction après l'annonce de cette décision. "C'est un soulagement : le préfet du Rhône n'a rien voulu entendre ni rien faire pour connaître l'état sanitaire des éléphantes. Le Conseil d'État remet chacun à sa place et c'est très bien comme ça", a déclaré la présidente de la Fondation Bardot. Le mythe du cinéma français a ensuite fait part de son indignation face à la décision d'euthanasier Baby et Népal, suspectées après la mort de leur voisine d'enclos, Java (67 ans) en août dernier. "On n'a pas le droit moral de faire abattre des animaux par principe de précaution, c'est ignoble. Baby et Népal sont isolées depuis plus de deux ans, elles ne représentent une menace pour personne", a ajouté l'ancienne actrice.
Brigitte Bardot s'est d'ailleurs personnellement impliquée dans l'affaire. "L'urgence maintenant est de commencer les tests sur ces éléphantes ,(...) que (sa) fondation s'est engagée à financer", a-t-elle assuré, dénonçant "l'esclavagisme animalier" de ces animaux "trop âgés pour être exploités dans un cirque". Désormais, BB a expliqué, avec son franc-parler légendaire, qu'il fallait leur "trouver un lieu adapté, les soigner si besoin et leur foutre la paix", remerciant au passage le président François Hollande pour son soutien déterminant. "J'espère que nous pourrons travailler ensemble pour que la France ne soit plus la lanterne rouge de la protection animale, il a promis le changement et dans ce domaine, nous en avons besoin maintenant", a-t-elle ajouté.
A l'instar de Gérard Depardieu, qu'elle avait défendu dans une lettre, Brigitte Bardot avait menacé début janvier de "demander la nationalité russe" si les deux éléphantes étaient euthanasiées, dans le but "de fuir ce pays qui n'est plus qu'un cimetière d'animaux".