C'est la fin d'un cauchemar pour Brigitte Macron ! L'homme qui s'était fait passer pour le neveu de l'épouse du président de la République afin de glaner de nombreux avantages auprès d'établissements de luxe, de sociétés ou d'institutions, a été condamné à un an de prison ferme le 27 octobre 2021 à Paris, annonce l'AFP. Agé de 35 ans, cet usurpateur d'identité effectuera sa peine de prison ferme sous un régime de surveillance électronique à domicile. Il fera en outre l'objet d'un suivi médical obligatoire, précise l'AFP. Il avait déjà fait l'objet de 17 condamnations pour des faits similaires ou proches. Le ministère public avait requis 28 mois d'emprisonnement dont 16 de prison ferme, à l'encontre du prévenu, en pointant une "atteinte forte à l'image de la France".
Le coupable a comparu ces mardi et mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris, qui l'a finalement condamné à 30 mois d'emprisonnement dont 18 assortis du sursis renforcé. "Le tribunal a fait le choix de sanctionner la gravité des faits (...) et de prendre en compte votre volonté d'être pris en charge et de bénéficier d'un suivi qui s'inscrit dans la durée", a déclaré la présidente de la 13e chambre correctionnelle.
C'est en utilisant une fausse adresse mail - dircab@présidence-france.fr - que l'homme sollicitait des prestations spécifiques, prétendument pour le neveu de la première dame : un accueil VIP dans un hôtel de luxe au Maroc, des places pour un grand prix de Formule 1 à Melbourne ou encore une carte Club 2000 auprès d'Air France. Pour "officialiser" ses demandes, il les signait des noms de Pierre-Olivier Costa, directeur de cabinet de Brigitte Macron, et de Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron. Ces derniers se sont constitués partie civile. Il devra leur verser un euro de dommages et intérêts. Sa complice a été condamnée à douze mois de prison dont neuf avec sursis. Arrêté en avril 2018, le malfaiteur a reconnu avoir une "fascination pour les titres, qualités, grades de personnalités publiques ou ayant un certain pouvoir".
L'avocat de la défense, maître Zagury, a regretté l'absence d'une expertise psychiatrique approfondie, plaidant notamment la nécessité de "s'interroger sur le pourquoi". "Le risque de réitération ne dépend pas de la reconnaissance des faits. Il dépend de la compréhension de la mécanique du passage à l'acte", a-t-il plaidé. En effet, le prévenu a assuré qu'il n'avait pas agi "pour l'argent" ou "pour faire du tort", mais pour "le statut, le prestige, les privilèges". Il avait été qualifié, dans le rapport psychologique, de "menteur pathologique" et de "mythomane afabulateur", sans pour autant conclure à un trouble psychiatrique avéré. En 2016, il s'était déjà fait passer pour le fils d'un ministre de François Hollande.