Lundi 19 septembre 2016, Carinne Teyssandier et son époux Jérémy Augereau ont comparu devant le tribunal de Créteil. Accusés par leur gouvernante d'origine mauricienne Joanne Dimba de l'avoir fait travailler en situation irrégulière pendant huit mois et de l'avoir exploitée, tous deux étaient jugés pour "emploi d'étranger sans titre de travail", "travail dissimulé par dissimulation de salarié" et "aide au séjour irrégulier d'un étranger en France".
À l'issue du procès, ils ont finalement été condamnés à six mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende chacun. Et l'affaire n'est pas terminée puisque Joanne Dimba a l'intention de réclamer des indemnisations financières "d'environ 40 000 euros" devant les prud'hommes selon son avocate, comme le précisait l'AFP. La chroniqueuse de Télématin sur France 2 devra ainsi se rendre à l'audience civile prévue le 26 septembre prochain. Un coup de massue pour Carinne Teyssandier qui s'est exprimée à nos confrères de TV Mag à la suite de sa condamnation.
Si elle assume d'avoir fait travailler sa gouvernante illégalement, Carinne Teyssandier assure qu'elle a tout fait pour la régulariser et qu'elle en a les preuves. La procédure n'ayant toutefois jamais abouti, elle s'était mise en tête de la renvoyer à l'île Maurice, mais aurait fait machine arrière à la demande de Joanne Dimba. "Lorsque son visa touristique a pris fin, on a annulé son billet retour pour l'île Maurice à sa demande. Elle ne voulait pas rentrer. À ce moment-là, elle continuait de travailler chez moi. C'est là que j'aurais dû la renvoyer car j'étais amendable. Je suis condamnée pour l'avoir aidée à rester en France", a-t-elle confié, avant de préciser qu'elle considérait Joanne comme un membre de sa famille.
Je suis surtout dévastée par le tourbillon médiatique
Carinne Teyssandier a ensuite confié qu'elle payait bien Joanne 700 euros par mois, alors que son contrat stipulait qu'elle devait empocher 1 300 euros. Mais pour sa défense, la jeune femme a mis en avant le fait que sa gouvernante était "logée, nourrie et blanchie", qu'elle travaillait tous les jours de la semaine mais pas de 8h à 21h comme cela a été dit ou encore que son mari et elle lui payaient certaines de ses factures. "Ses week-ends allaient du vendredi courant d'après-midi au lundi début d'après-midi. J'ai l'attestation de sa cousine chez qui elle logeait les week-ends. J'ai également ses notes de coiffeur sur les jours où elle déclare être en train de travailler. Et toujours sur ces jours ou elle déclare travailler chez moi, elle donnait des consultations de voyance où elle empochait 350 euros en liquide de ses clients. Que dire ? J'ai les preuves de tout ce que j'avance, mais c'est difficile de se faire entendre. Il n'y a jamais eu d'esclavagisme", a-t-elle regretté.
Après quoi, Carinne Teyssandier a assuré qu'elle paierait ses dettes, mais que "cela s'annonce compliqué" : "Les gens pensent que lorsque l'on passe à la télévision, on a forcément des moyens, mais non. Je suis intermittente." Et elle craint que la situation empire dans les semaines à venir, jugeant que cette affaire est "une mauvaise publicité". Heureusement, elle peut compter sur la cousine de Joanne ou encore sur l'animateur de Télématin William Leymergie pour la soutenir. "Pour le moment, j'ai toujours des tournages prévus pour Télématin la semaine prochaine. J'ai également un projet de jeu le dimanche sur France 3 à 17h15 dès fin octobre. J'y travaille toujours mais je suis consciente que cela peu impacter mon travail à France Télévisions. Ce serait la triple peine (...). Aujourd'hui, je suis surtout dévastée par le tourbillon médiatique.", a-t-elle conclu.