À l'heure où les Etats-Unis font face à leur nouveau président, Donald Trump, les Français se préparent à choisir celui ou celle qui sera à la tête de leur pays. Les meetings politiques se succèdent. Les projecteurs ont été braqués le 14 novembre sur deux des candidats à la primaire de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, mais aussi sur leurs soutiens issus du show-business.
À Saint-Maur-des-Fossés, Nicolas Sarkozy pouvait bien évidemment compter sur la présence de sa femme, l'artiste Carla Bruni-Sarkozy. Soutien indéfectible de son mari qu'elle a épousé il y a huit ans, la maman de leur petite Giulia - 5 ans - rayonnait, applaudissant les arguments de celui qui a été président de la République de 2007 à 2012 : "Il va falloir négocier avec Poutine et Xi", qui savent "défendre les intérêts" de leurs pays, "avec Trump, ça ne va pas être une partie de plaisir". "Le président que vous devez choisir, il lui faudra énergie et expérience", a affirmé l'ex-chef de l'Etat, devant environ 2 500 personnes, selon les organisateurs. Il a tiré plusieurs salves en direction du président de la République : "François Hollande a fait le malin. Il croyait que le Brexit passerait, ce n'est pas passé, que Trump ne passerait pas, il est passé. À sa place, je réfléchirais avant d'être candidat", a-t-il affirmé, déclenchant les rires de la salle.
À sa place, je réfléchirais avant d'être candidat
L'ancien ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac n'a pas que le président sortant dans sa ligne de mire, mais aussi son principal concurrent dans son propre camp, Alain Juppé. Ce même soir, devant sa femme Isabelle, ce dernier a vanté sa campagne de "dignité" et de "vérité" pour rassembler "y compris les déçus de 2012" plutôt que de "courir derrière le FN" à six jours du premier tour de la primaire. Au-delà de son programme politique, une personnalité a également attiré l'attention : l'icône du cinéma français, Alain Delon. Le héros de Borsalino a annoncé récemment soutenir le candidat et s'était donc installé dans la tribune aux côtés des élus.
Pas facile de suivre les pérégrinations politiques du Samouraï... Il semble être motivé par le ressentiment qu'il éprouve à l'égard de l'animal politique et de l'homme plutôt que par un programme. En témoignent sa proximité avec Jean-Marie Le Pen en 1987, son soutien à Nicolas Sarkozy en 2007, son rapprochement avec Anne Hidalgo en 2013 et l'année suivante avec Christine Boutin, sans parler de ses déclarations controversées sur la poussée du FN en France et du Mouvement des citoyens à Genève... Au micro de Léa Salamé dans son émission Stupéfiant, Alain Delon avait finalement expliqué qu'il soutiendrait Alain Juppé pour les présidentielles 2017 : "C'est [Nicolas Sarkozy] qui m'a quitté, ce n'est pas moi. Il m'a largué, je ne sais même plus si j'existe à ses yeux, alors que voulez-vous que je fasse, que j'aille en rampant le chercher ?"