Dimanche 20 novembre, à la surprise générale, Nicolas Sarkozy a été éliminé dès le premier tour de la primaire de la droite et du centre, largement distancié par François Fillon puis Alain Juppé. À son QG de campagne, rue de l'Université, dans le 7e arrondissement de Paris, l'ambiance était à la tristesse pour l'entourage de l'ancien président qui, à 22h passée, s'est adressé à la France pour reconnaître sa défaite et livrer quelques mots pour ses proches, ses enfants et son épouse Carla Bruni-Sarkozy.
Dans son édition du lundi 21 novembre, Le Parisien parle d'une "gifle monumentale" pour le candidat. Le quotidien évoque même "les larmes" de Carla Bruni. L'ancien président, très digne, a livré un discours d'abord politique, affirmant son soutien à François Fillon, avant de se montrer plus intime dans son propos : "Je veux dire à mon épouse Carla et à mes enfants que j'ai bien le sentiment de leur avoir imposé beaucoup d'épreuves. Parce que ce n'est pas facile de vivre aux côtés d'un homme qui suscite parfois tant de passion." Sur Instagram, réseau social dont elle est très friande, Carla a tenu à rendre hommage au père de sa fille Giulia (5 ans). En légende d'une photo de Nicolas, elle a écrit cette nuit : "Quelque fois, les meilleurs perdent. Bravo mon amour, je suis fière de toi."
Et maintenant ? Toujours président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy se félicite de la grande participation à cette primaire. Pour ce qui est de sa carrière, sans doute est-il prêt à tourner la page, souhaitant "le meilleur" à "celui qui aura à conduire ce pays [qu'il aime] tant". Et ce jeune papa de 61 ans d'ajouter : "Il est donc temps maintenant pour moi d'aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions politiques."
En quittant le QG de campagne, en compagnie de Nicolas Sarkozy et son fils Louis (dont la mère est Cécilia Attias), Carla Bruni-Sarkozy affichait un sourire poli face aux photographes. Si un chapitre se ferme, une nouvelle aventure, plus intime, commence pour elle et lui.