Catherine Deneuve n'approuve pas l'ensemble du mouvement #MeToo. L'immense actrice a réaffirmé son opinion, lors d'un entretien accordé à Paris Match à l'occasion de la sortie de son prochain film, L'Adieu à la nuit d'André Téchiné. Elle revient notamment sur sa relation avec le réalisateur Roman Polanski, accusé quatre fois de viol sur mineure. "Quand j'ai tourné Répulsion en 1965, Roman Polanski était totalement inconnu en France. J'ai tout de suite été fascinée par son incroyable énergie, son intensité et sa créativité", confie l'actrice de 75 ans.
Catherine Deneuve lui a été d'un soutien inconditionnel lorsqu'il était visé par toutes ces accusations. Signataire d'une tribune défendant "la liberté d'importuner", qu'elle dit regretter, la comédienne aux plus de 130 films a également été sous le feu des critiques pour ses prises de position polémiques. "Que les gens soient en colère contre moi ou qu'ils soient déçus, ce n'est pas mon problème. Quant à l'affaire de Roman Polanski, c'est un cas d'école. La façon dont il a été traité est inadmissible. Il a plus que payé. Je pense que, dans cette histoire, beaucoup de femmes sont aveuglées par leur féminisme et ne connaissent même pas en détail les faits juridiquement parlant", s'insurge-t-elle dans Paris Match.
Le journaliste lui demande ensuite si elle envisagerait un film avec Woody Allen, accusé d'avoir agressé sexuellement sa fille adoptive, Dylan Farrow, lorsqu'elle avait 7 ans. "Tout de suite ! J'adorerais tourner avec lui, c'est un réalisateur d'un immense talent. Je ne vois pas pourquoi je n'accepterais pas. Qui m'en empêcherait ?", conclut Catherine Deneuve.