Nouvel épisode dans "l'affaire" Woody Allen. Après avoir répondu dans une lettre ouverte à sa fille Dylan Farrow, qui l'accuse d'agression sexuelle, le cinéaste vient de voir celle-ci riposter de nouveau. Cette fois, c'est au travers d'un communiqué qu'elle s'exprime et s'en prend à son célèbre papa adoptif.
Dire que Dylan Farrow n'a pas apprécié la réponse de Woody Allen dans une longue lettre publiée par le New York Times est un doux euphémisme. Pire encore, la fille de Mia Farrow s'est sentie attaquée par le cinéaste new-yorkais, qui s'en est surtout pris à sa mère dans sa lettre, coupable selon lui de l'avoir manipulée. "A nouveau, Woody Allen m'attaque, moi et ma famille, avec pour seul objectif de me faire taire. Mais rien de ce qu'il pourra dire ne changera la vérité, explique-t-elle. Pendant 20 ans, j'ai hésité à raconter ce qu'il m'a fait. Je vivrai avec ces souvenirs et ces expériences tout le reste de ma vie", ajoute-t-elle.
Dylan Farrow en veut notamment à Woody Allen d'avoir, pour sa défense, une nouvelle fois évoqué un rapport médical datant de 1993 prouvant selon lui qu'il ne l'a pas sexuellement agressée. "Dans sa lettre ouverte, il ressasse ce jargon juridique complètement mensonger qu'il utilise contre moi depuis ces vingt dernières années", lance la fille de Mia Farrow, qui met de son côté en avant la décision de la cour Suprême de New York, qui avait refusé la garde de sa fille au réalisateur en 1992, et le témoignage de baby-sitters qui auraient été témoins de gestes déplacés du cinéaste. "Woody Allen a toute une équipe d'avocats et de publicitaires, mais ce qu'il n'a pas de son côté, c'est la vérité. [...] Je ne laisserai pas la vérité être enterrée et je ne resterai pas silencieuse", promet-elle enfin, envoyant un message clair à son papa.
Woody Allen a toujours nié avoir agressée Dylan : "J'espère qu'un jour elle saisira comment elle a été privée de la présence d'un père aimant et exploitée par une mère plus intéressée par sa colère putride que par le bien-être de sa fille", a écrit le cinéaste dans sa longue lettre à propos d'accusations qu'il juge "honteuses et fausses".