Cevher Toktas, un footballeur turc de 32 ans, jouant au poste de défenseur central dans l'équipe Bursa Yıldırımspor, ne reverra pas les pelouses avant un bon moment. Il a admis avoir tué son fils de 5 ans, hospitalisé après avoir sans doute contracté le Covid-19.
Comme l'ont rapporté plusieurs médias locaux, Cevher Toktas a fini par avouer, onze jours après son décès, le meurtre de son fils Kasim en se rendant volontairement à la police. Il a admis l'avoir étouffé avec un oreiller tenu sur son visage pendant une quinzaine de minutes, lorsque ce dernier était hospitalisé et placé en quarantaine après avoir présenté une forte fièvre et des difficultés à respirer. Le père du garçonnet avait alors été lui aussi mis en quarantaine par mesure de sécurité. Jusqu'à ce qu'il confesse son crime, les médecins du Dortcelik Children's Hospital de Bursa, au nord-ouest de la Turquie, pensaient que Kasim était mort de cause naturelle... Le garçon est toutefois mort deux heures à peine après son hospitalisation dans une unité de soins intensifs.
Après avoir assisté aux funérailles de son fils, Cevher Toktas a fini par craquer. "J'ai appuyé un oreiller contre le visage de mon fils qui était allongé. Pendant quinze minutes, j'ai appuyé sans jamais l'enlever. Mon fils luttait pendant ce temps. Après qu'il a cessé de bouger, je l'ai relâché. Puis j'ai hurlé à l'aide pour que les médecins ne me suspectent pas", a-t-il confié aux policiers. Le joueur de foot, sans agent et qui avait rejoint le club de Bursa en août 2019, a justifié son terrible geste aux enquêteurs. "Je ne l'aimais pas. Je ne l'ai jamais aimé depuis qu'il est né. C'est la seule raison. Je n'ai pas de problèmes mentaux", a-t-il lâché.
Après une autopsie du corps de l'enfant et les aveux de Cevher Toktas, le sportif originaire de Malatya risque la prison à perpétuité.