"Charb m'a peut-être trompée. Je n'en sais rien", déclarait Jeannette Bougrab à Paris Match il y a quelques semaines. La compagne autoproclamée de Charb - la famille du défunt a "formellement démenti l'engagement relationnel" entre Stéphane Charbonnier et la femme politique - risque de bondir en apprenant qu'une dénommée Valérie M, qui dit aussi être la compagne du dessinateur et directeur de la rédaction de Charlie Hebdo assassiné le 7 janvier dernier, est sortie de son silence.
Entendue par les enquêteurs de la brigade criminelle le 4 février - elle avait déjà été auditionnée par les forces de l'ordre le 8 janvier, au lendemain de l'attentat de Charlie Hebdo - Valérie M, dont seuls les proches de Charb connaissaient l'existence, a révélé être la compagne du dessinateur depuis mars 2011. C'est ce que l'on apprend dans le dernier numéri de Closer, dans les kiosques demain 4 juin.
La dernière fois que la mystérieuse compagne de Charb s'est retrouvée dans son appartement, c'était le matin du 7 janvier, jour de la tuerie. Et lorsqu'elle y est retournée, le 10 janvier, avec les parents du défunt, certains objets avaient été déplacés et d'autres manquaient. Selon un courrier envoyé aux enquêteurs - document que Closer a pu consulter -, "l'appartement de Charb avait été fouillé et mis à sac". Et afin de prouver ses dires, Valérie a notamment listé les objets qui auraient disparus. Elle évoque notamment un CD de Noëmi Waysfeld qui s'est retrouvé sous une pile de documents sur la droite du bureau alors qu'à l'origine, il était sur une pile de dessins de 50 cm située à la gauche.
Elle évoque également un livre de Patrick Pelloux, médecin urgentiste et chroniqueur de Charlie Hebdo, que Charb lui avait demandé de dédicacer pour son "tonton", la veille du drame. Un ouvrage qui s'est subitement retrouvé sous un tas de papiers. Alors, comment expliquer de tels mouvements inexpliqués ?
Dans la déposition du 4 février, on apprend également que Patrick Pelloux a déclaré que Jeannette Bougrab était passée voir les parents de Charb à leur domicile le 7 janvier au soir et qu'ils lui avaient remis les clés de l'appartement de leur fils. Cependant, aucune déposition ne cible l'ex-Secrétaire d'État dans la mesure où plusieurs jeux de clés de l'appartement de Charb peuvent tout à fait coexister.