Invités de marque à la grand-messe de la convivialité orchestrée chaque année à Saint-Tropez par Marcel Campion, rendez-vous de l'amitié qui a permis à la duchesse de Castro de poser en compagnie de l'acteur hollywoodien Mickey Rourke, le prince Charles de Bourbon des Deux-Siciles et la princesse Camilla ont également joué volontiers les hôtes, cet été. S'ils ne prennent que "depuis peu leurs quartiers d'été", comme le précise l'hebdomadaire Point de Vue, dans la fameuse cité varoise, ils y ont de toute évidence parfaitement pris leurs marques – on a même pu les apercevoir au chic Club 55 en compagnie de leur ami le prince Michael de Kent – et y sont désormais incontournables.
Le bien-nommé Château Saint-Tropez, bijou de style Belle Époque dont ils ont fait leur camp de base, a ainsi été le théâtre de plusieurs événements qui ont animé l'été du gotha. Le 28 juillet, c'est un cocktail que le chef de la Maison royale des Deux-Siciles et son épouse y donnaient, lui très décontracté en pantalon bleu pastel et chemise blanche col ouvert et manches retroussées, elle comme toujours d'une élégance travaillée, sa taille de guêpe ceinturée dans un chemisier blanc doté d'un exubérant décolleté à volants. Edoarda Crociani, mère de la princesse Camilla, se joignait à eux pour accueillir diverses personnalités monégasques, à l'image de Laurent Puons, président du Festival international de télévision de Monte-Carlo, auquel le duc et la duchesse de Castro ont pris part en juin, mais aussi ancien boxeur et actuel président de la Fédération monégasque de boxe, dont la famille de la princesse Charlene est proche, Tom Claeren, entrepreneur et producteur, la philanthrope Angela Van Wright Von Berger (UnaKids), Francesco Mitrano, président Polo Club de Monaco...
Quatre jours plus tard, le palais tropézien du prince Charles et de la princesse Camilla se transformait le 1er août en cirque à l'occasion d'une fantastique soirée à laquelle leurs filles, la princesse Maria Carolina (13 ans), duchesse de Palerme, et la princesse Maria Chiara (11 ans), duchesse de Capri, ont grandement contribué. Sur une authentique piste aux étoiles tapissée de rouge sous un chapiteau dressé sur la pelouse, pas sans faire écho au Festival international du cirque de Monte-Carlo si cher à la famille princière monégasque, les deux adolescentes ont en effet proposé avec quelques amies un véritable show, en particulier un numéro chorégraphié qui les a vues enchaîner les postures acrobatiques et les portés. Tantôt grimées en clown, tantôt gymnastes, de vraies enfants de la balle !
Au nombre des convives attablés qui ont profité de ce spectacle, on pouvait notamment compter l'aéronaute suisse Bertrand Piccard (venu avec sa femme, Michèle), qui a achevé au mois de juillet son tour du monde avec l'avion solaire Solar Impulse en binôme avec son complice André Borschberg (le prince Albert avait fait sauter les bouchons de champagne en l'honneur des deux hommes le 29 juillet lors d'une fête organisée au Yacht Club de Monaco), l'incontournable philanthrope monégasque Lady Monika Bacardi, le maire de Saint-Tropez Jean-Pierre Tuveri et son épouse Cecilia mais aussi la maire du 8e arrondissement de Paris Jeanne d'Hauteserre et son mari, Kawther Al Abood, présidente de l'association Futurum Monaco, dont le souverain monégasque est le président d'honneur et qui promeut les arts et sciences en principauté, la socialite allemande Monique Hollinger, le Suisse Philippe Rathle, directeur administratif et financier de Solar Impulse, et bien d'autres encore... La mère de la duchesse de Castro était évidemment de la partie et a dû particulièrement apprécier la performance de ses petites-filles.
Le prince Charles et la princesse Camilla de Bourbon des Deux-Siciles ont depuis organisé une autre réception, ou plutôt une "discussion", ainsi que le souligne Point de Vue, en l'honneur de l'académicien Jean-Marie Rouart. Le romancier et essayiste, qui fêtera en 2017 ses vingt ans dans le fauteuil 26 de l'Académie française, a captivé son auditoire du jour, composé de figures du monde des arts, des affaires et de la philanthropie. En la matière, la duchesse de Castro n'est pas la moins engagée : elle se voyait d'ailleurs décerner au mois de juin, dans le cadre du Festival de Télévision de Monte-Carlo, le Peace Jam Visionary Award 2016 en reconnaissance de son activité pour éradiquer les inégalités et les violences faites aux femmes. Une distinction prestigieuse qui lui a été remise par Rigoberta Menchu, prix Nobel de la paix 1992.
Son mari, lui, a marqué les esprits et l'histoire de sa dynastie en prenant cette année une décision forte, communiquée le 14 mai en la basilique Saint-Pierre à l'occasion des solennités du pèlerinage de l'Ordre Sacré et Militaire Constantinien de Saint-Georges à Rome : l'abrogation de la loi salique au sein de la Maison de Bourbon des Deux-Siciles dont il est le chef, au profit de la règle de primogéniture absolue (sans distinction de sexe, les filles ayant les mêmes droits que les garçons en matière d'hérédité). Un moment soigneusement choisi pour annoncer l'introduction de cette importante modification dans les règles successorales de la Maison royale, puisque ses filles la princesse Maria Carolina et Maria Chiara s'apprêtaient à faire, avec la bienveillance du cardinal Renato Raffaele Martino : "Je suis certain, s'est à ce titre ému et félicité leur père, que jamais elles ne pourront oublier ce jour si spécial et si important, elles vous en seront à jamais reconnaissantes et vous porteront toujours dans leur coeur."
Derrière la fierté du père et du chrétien, il y a aussi l'ambition du chef de la maison royale de voir sa progéniture assumer et assurer la pérennité de sa mission : "Je désire en outre communiquer (...) ma décision de confier en particulier à Maria Carolina et à Maria Chiara la grande responsabilité de l'avenir de notre Maison, dans ses droits et également dans ses devoirs", a ainsi ajouté le prétendant au trône des Deux-Siciles, qui se dédie entre autres choses à la promotion de l'identité culturelle, artistique, historique et spirituelle de l'Italie du Sud.
Dans l'air du temps et plus que judicieuse, cette réforme des règles successorales au sein de la maison capétienne - "de façon à les rendre compatibles avec le droit international et européen qui proscrit toute discrimination entre homme et femme non seulement dans la jouissance des droits et libertés mais dans l'exercice de toute fonction publique", détaille le communiqué émis quelques jours plus tard - a eu le don de faire réagir le prince Don Pedro de Bourbon, dans la branche espagnole de la famille : le cousin du prince Charles de Bourbon des Deux-Siciles, qui conteste son autorité sur la Maison royale, a objecté via un communiqué en date du 21 mai. Communiqué qui, aux yeux du fils du regretté Ferdinand de Bourbon-Siciles, disparu en 2008, "comporte malheureusement de graves inexactitudes historiques, juridiques et dynastiques, dont certaines menacent les fondements mêmes de la Maison de Bourbon dans son ensemble" et doit par conséquent être considéré comme "nul et non avenu" : "Il va sans dire que si ce prince devait persister dans sa volonté de déstabiliser les fondements de la Maison de Bourbon dans son ensemble, SAR le duc de Castro se verrait contraint de reconsidérer l'accord de réconciliation familiale voulu dans un esprit de concorde et intervenu à Naples le 25 janvier 2014", avertissait la riposte du prince Charles.