S'il roule à fond pour l'électrique, entre son soutien indéfectible à Solar Impulse, l'avion solaire des Suisses Bertrand Piccard et André Borschberg qui a récemment pu reprendre le cours de son tour du monde, et le championnat de Formule E (pour électrique), qu'il promeut avec conviction, le prince Albert II de Monaco n'a pas totalement tiré un trait sur les hydrocarbures et ne renie pas son amour pour les belles voitures anciennes - même s'il s'est obligé à faire un peu de tri dans la collection héritée de son père le prince Rainier III.
Alors que le Grand Prix de Monaco s'est ouvert jeudi avec la première séance d'essais libres et se courra dimanche dans un contexte particulier (l'Automobile Club de Monaco s'est même senti obligé de confirmer que l'épreuve aurait bien lieu suite à des rumeurs relatives à la pénurie de carburant initiées par un site d'informations parodique), le souverain, récemment interviewé par l'ancien pilote David Coulthard, a eu l'opportunité mardi d'effectuer la reconnaissance du circuit dans des conditions très agréables : installé dans une magnifique Mercedes 300 SL Gullwing dite "Papillon" de 1955 et avec Nico Rosberg, triple vainqueur à Monaco ces trois dernières années et actuellement en tête du championnat de Formule 1 2016, pour chauffeur. "Nico Rosberg est venu saluer S.A.S. le prince Albert au Palais et lui proposer d'effectuer un tour du mythique circuit de Formule 1 à bord d'une voiture", a indiqué en toute sobriété le palais princier.
Les retrouvailles entre le souverain, qui disputait le même jour avec son neveu Louis Ducruet le traditionnel match de football caritatif précédant le Grand Prix, et celui qui, nonobstant ses origines finlandaises et allemandes (c'est d'ailleurs sous cette nationalité-là qu'il court), est surtout un enfant du pays, ayant grandi à Monaco et y vivant toujours présentement, ont été extrêmement chaleureuses, comme en témoignent les images de leur accolade que nous vous proposons. Une connivence loin d'être seulement de façade : "Ils en ont profité pour parler de la tradition du GP de Monaco, de leur passion pour les voitures et de ce qui a changé dans leur vie depuis qu'ils sont devenus pères de famille", a partagé l'écurie du pilote allemand de 30 ans, Mercedes-AMG, par voie de communiqué.
Une conversation qu'ils auront peut-être l'occasion de prolonger dimanche sur le podium puis lors du gala ponctuant la manche monégasque du championnat, à condition que Nico Rosberg, toujours en quête d'un premier sacre mondial, réalise la passe de quatre...
GJ