Propulsée par le tube Fancy aux côtés d'Iggy Azalea, Charli XCX cartonne dans les bacs avec son deuxième album, Sucker. Directe et pétillante, rebelle et joyeuse, la jeune Anglaise est la parfaite it-girl du moment. Pas étonnant que Katy Perry l'ait choisie pour assurer quelques premières parties, notamment en France. Mais avant que la brunette hyperactive n'aille faire trembler les décors bonbons sucrés de l'Américaine, c'est à Paris, dans la petite salle du Trabendo, qu'elle a donné rendez-vous à une poignée de fans.
Programmée dans le cadre du festival Fireworks, Charli XCX – à prononcer Exciex pour être au top lors de vos discussions – a tenu à nous montrer en quoi elle est un véritable phénomène à qui rien ne résiste. Sorte de Gwen Stefani dénichée dans une perfide Albion qui a enfanté les Spice Girls – qui ont bercé sa jeunesse –, la rockeuse en herbe nous a livré un show énergique et sans temps morts. En débutant par le provocateur Sucker et ses doigts d'honneur tendus vers le ciel, Charli impose sa patte et donne le ton. Le public, à cheval entre adolescents connaisseurs et trentenaires à la recherche de nouvelles perles pop, répond présent.
Dès lors, Charli enchaîne à un train d'enfer, axant principalement son show sur le dernier album – son premier opus, passé inaperçu et intitulé True Romance, n'offrira que trois titres – avec l'efficace Breaking Up, Superlove ou encore Doing It qu'elle interprète en studio avec sa compatriote Rita Ora. Tout en puissance, Charli XCX domine son sujet avec charisme et une énergie communicatrice, offrant une deuxième partie de concert explosive avec notamment l'hymne girly London Queen, un Break the Rules acclamé et redoutablement efficace – on laissera les parents juger de la pertinence des paroles – ou bien la conclusion Gold Coins, électrique à souhait. En rappel, elle offrira dans une chaleur palpable les titres Grins (extrait de True Romance) et l'incontournable Boom Clap, le hit de Sucker (et révélé dans la BO de Nos étoiles contraires) accueilli par des cris et une armée de smartphones braqués sur la brunette de 22 ans.
1h15 de concert, entre punk sucré et ambiance girly rock assumée, auront suffi à mettre le feu au petit Trabendo, salle déjà trop petite pour l'expressive Charli XCX. Nul doute qu'on entendra encore parler d'elle dans un futur proche...