Héroïne avec Marion Cotillard des Fantômes d'Ismaël, dernière réalisation d'Arnaud Desplechin et film d'ouverture cannoise (hors compétition), Charlotte Gainsbourg a brillé pour la première soirée de la 70e édition du Festival de Cannes avec ce long métrage qui montre les tourments existentiels d'un cinéaste incarné par Mathieu Amalric. Celle qui a remporté le prix d'interprétation pour Antichrist (2009) et qui a été membre du jury (2001) n'en a toutefois pas fini avec la Croisette et on la retrouve, toujours radieuse, sur le red carpet dimanche.
Ce 21 mai, la fille de Jane Birkin et de Serge Gainsbourg, affichant toujours ses jambes interminables, était accompagné de son amoureux : l'acteur et réalisateur Yvan Attal. Installé à New York avec leurs trois enfants, – Ben (20 ans), Alice Jane (15 ans) et Jo (6 ans) –, le couple a le plaisir de découvrir au palais des festivals The Meyerowitz Stories, le nouveau long métrage d'un cinéaste de la ville américaine qu'ils aiment tant, Noah Baumbach, à qui l'on doit le sublime Frances Ha. Il s'agit du récit intergénérationnel d'une fratrie en conflit rassemblée autour de leur père vieillissant, avec, devant la caméra, Dustin Hoffman, Ben Stiller, Adam Sandler etEmma Thompson. Un très beau casting qui a gravi les marches devant les photographes.
En lice pour la Palme d'or, cette comédie new-yorkaise pur jus brosse le portrait d'une famille dysfonctionnelle, sans renouveler le genre, indique l'AFP. Pour "tuer le père", son personnage a mis en sommeil ses velléités artistiques, préférant se consacrer à l'éducation de sa fille. Un équilibre qui va finir par chavirer. Ce protagoniste tout en finesse est loin de l'humour potache qui a fait le succès de Sandler outre-Atlantique et des monsieur-tout-le-monde aux aspirations limitées qu'il interprète habituellement. "Le scénario était drôle, il était émouvant. (...) Je ne pouvais pas croire que nous allions faire ce film et raconter cette histoire", a déclaré Adam Sandler, visiblement touché en conférence de presse. Il avait déjà surpris la Croisette avec Punch Drunk Love de Paul Thomas Anderson, prix de la mise en scène à Cannes en 2002.
The Meyerowitz stories est le second film en compétition cannoise à être distribué par la plateforme Netflix, après "Okja" présenté vendredi. Une présence qui fait polémique...