Charlotte Gainsbourg connaît bien le Festival de Cannes, pour y avoir présenté plusieurs films et remporté un prix d'interprétation – Antichrist, en 2009 – ou encore pour avoir été membre du jury, en 2001. La fille de Jane Birkin et Serge Gainsbourg est attendue ce soir dans le cadre de l'ouverture de la 70e édition, pour la projection des Fantômes d'Ismaël, hors compétition. L'artiste s'est confiée au magazine Gala sur son état d'esprit avant le grand jour.
Dans Les Fantômes d'Ismaël d'Arnaud Desplechin, Charlotte Gainsbourg joue la compagne du héros, incarné par Mathieu Amalric. Ce dernier voit réapparaître son épouse (Marion Cotillard) disparue depuis de nombreuses années. Dans ce long métrage, l'inoubliable Effrontée ressemble beaucoup à son illustre maman"J'adorerais, mais je ne m'en rends pas compte, répond-elle quand on lui demande si elle en a conscience. Je ne vois que mon vieillissement latent, que j'analyse et dont je me méfie. Plus ça va aller, moins je vais aimer me voir. Mais bon, ce n'est pas grave."
Tous les regards seront braqués sur elle ce mercredi à Cannes. Ils l'étaient aussi en 2009, quand le jury présidé par Isabelle Huppert lui a remis le trophée pour sa prestation impressionnante dans Antichrist de Lars von Trier : "Certains membres de son jury étaient contre – je l'ai su après – mais elle avait décidé de me récompenser." Cette année-là, la présidente était entourée d'Asia Argento, Nuri Bilge Ceylan, Lee Chang-dong, James Gray, Hanif Kureishi, Shu Qi, Sharmila Tagore et Robin Wright Penn.
Heureuse maman de trois enfants avec Yvan Attal – Ben (20 ans), Alice Jane (15 ans) et Jo (6 ans) –, Charlotte Gainsbourg songe aussi à venir avec eux un jour sur la Croisette : "Une autre fois, j'adorerais. D'ailleurs, je crois que j'aurai de moins en moins de pudeur concernant mes enfants. J'ai passé tellement d'années à protéger ma vie privée !" Elle se souvient de ses parents, très présents dans les médias : "J'ai beaucoup souffert de la séparation de mes parents, avec ensuite tous ces paparazzi qui nous harcelaient... Mais avant, ils trouvaient normal d'avoir Ici Paris chez nous le dimanche matin au petit déjeuner. Pour nous, c'était bizarre. Il m'est arrivé de leur en vouloir. Mais c'était fait avec tellement d'insouciance, de bienveillance, qu'aujourd'hui, je trouve ça très beau."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Gala du 17 mai
Les Fantômes d'Ismaël, en salles le 17 mai