Condamné en 2009 à cinq ans de prison pour tentative d'avortement forcé de son ex-compagne, Cheb Mami est incarcéré à la prison de Melun. Mardi, il a fait une nouvelle demande de libération conditionnelle, avance l'AFP d'après le parquet qui lui a donné, cette fois, un avis favorable.
La star du raï, 44 ans, connaîtra son sort le 16 mars prochain et selon une source judiciaire, cela se présente plutôt bien : "Le parquet a donné un avis favorable à la mesure de libération conditionnelle car ce projet, avec des justificatifs concernant la reprise d'une activité professionnelle, un domicile et une situation stable paraît limiter le risque de récidive." Selon l'avocat du chanteur, Cheb Mami est "à mi-peine", "sa demande rentre dans un cadre légal" et il "répond à toutes les conditions", ajoutant que "cet emprisonnement lui a fait prendre conscience de ce qui s'est passé" et qu'il "assume". Le chanteur a d'ailleurs déjà bénéficié fin décembre, "d'une permission de sortie exceptionnelle de deux/trois jours, qui s'est bien passée".
La dernière demande de liberté conditionnelle, faite en septembre 2010, avait été refusée le mois suivant. Le chanteur souhaitait se rapprocher de son fils né durant sa cavale en Algérie. Sa demande avait été rejetée car l'enfant et sa mère vivent en Algérie et qu'une liberté conditionnelle implique des rendez-vous réguliers en France chez le juge d'application des peines.
Les faits pour lesquels Cheb Mami a été condamné remontent à 2005. Son ancienne compagne Camille a vécu un calvaire : emmenée de force dans une villa à Alger après avoir refusé d'avorter, elle dit y avoir été droguée, séquestrée et battue et que deux femmes et un homme ont tenté de lui faire un curetage. La victime donnera finalement naissance à une petite fille aujourd'hui âgée de 4 ans.
Au procès, Cheb Mami avait demandé pardon à Camille, mais avait affirmé avoir été "piégé" par son entourage. On ne sait pas si le chanteur de raï envisage de voir sa petite fille à sa libération...