L'affaire Ched Evans continue de diviser l'Angleterre. Libéré après deux ans et demi de prison pour viol, le footballeur gallois vient une nouvelle fois de défrayer la chronique. La raison ? Son ancien club de Sheffield United (3e division) vient d'accepter que son ancien buteur revienne s'entraîner avec l'équipe première. Une décision au centre de nombreuses critiques outre-Manche et en interne puisque Charlie Webster, animatrice de Sky Sports et membre du club, a démissionné en guise de protestation...
Sheffield United se retrouve sur le banc des accusés. En acceptant, à la demande de l'Association des footballeurs professionnels (PFA), de laisser Ched Evans (25 ans) reprendre l'entraînement, le club anglais s'est mis dans une position délicate mais a choisi d'assumer son choix. Dans un communiqué, ils condamnent ainsi tout "viol ou violence contre les femmes avec la plus grande fermeté" mais rejettent que la société puisse "imposer à quelqu'un" une nouvelle peine à sa sortie de prison, mettant en avant le droit à la réinsertion. Des explications qui ne suffisent pas à certains...
À commencer par Charlie Webster. Même si Sheffield United n'a pas encore annoncé vouloir oui ou non offrir un nouveau contrat à son ancien prolifique buteur, l'animatrice de Sky Sports a choisi de démissionner de ses fonctions au club. "Ma décision est basée sur le fait que je ne croie pas qu'un homme reconnu coupable de viol comme Ched Evans doive revenir dans un club auquel j'appartiens", a déclaré l'amoureuse d'Allen Leech sur la BBC. D'autant plus touchée qu'elle a elle-même été victime d'un viol alors qu'elle était athlète à l'adolescence, elle a jugé très regrettable qu'il puisse être un modèle en tant que joueur pour les jeunes.
En attendant, si 150 000 personnes ont signé une pétition contre un éventuel nouveau contrat, Ched Evans reste bien à l'entraînement de Sheffield United pour se remettre en forme. Libéré le mois dernier, il a en effet passé deux ans et demi en prison, soit la moitié de sa peine, après avoir été condamné pour le viol d'une jeune femme dans un hôtel en 2011. Un viol qu'il a toujours nié, expliquant que la victime, qui a depuis changé de nom après une campagne contre elle sur les réseaux sociaux, était consentante et qu'il a simplement été infidèle à sa compagne. Celle-ci a soutenu publiquement son amoureux qui a demandé une "seconde chance" dans un message vidéo, pour revenir notamment dans le football. Pas sûr que cela suffise...