C'est certainement un soulagement pour Oscar Jegou et Hugo Auradou, mais l'affaire dans laquelle les deux rugbymen sont empêtrés est loin d'être terminée. Ce mercredi 17 juillet, le parquet du tribunal de Mendoza, en Argentine, a autorisé le placement en résidence surveillée des deux Français, accusés de viol pour des faits qui se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier. Sélectionnés par Fabien Galthié pour participer à la tournée d'été du XV de France en Amérique du Sud, les joueurs se sont rapidement retrouvés mis en examen par la justice argentine, avant d'être transférés de Buenos Aires à Mendoza, où les faits se seraient déroulés.
Depuis plusieurs jours, Oscar Jegou et Hugo Auradou se trouvaient en prison et les conditions de détention des rugbymen ont changé avec un interdit formel, celui de sortir de la maison où ils sont assignés à résidence. Une affaire particulièrement grave et qui a agit comme un séisme pour le groupe France, à commencer par son sélectionneur, Fabien Galthié. Peu de temps après le début de l'affaire, ce dernier a tenu à s'exprimer et traumatisé, il a brisé le silence sur l'affaire Jégou-Auradou en conférence de presse : "Pour le groupe, pour la délégation, ça a été vécu comme un traumatisme, une forme de sidération quand on a appris les nouvelles et lorsque la police a débarqué à l'hôtel à Buenos Aires. Ça a été une journée très difficile, très, très dure. Un moment très difficile à vivre", a-t-il déclaré, avant d'évoquer la plaignante : "La première des choses, c'est d'avoir une pensée pour la victime."
Visiblement très touché par toute cette affaire, le sélectionneur a tout de même poursuivi son travail auprès du XV de France et une fois la tournée d'été terminée, il a de nouveau accepté de revenir sur le sujet. Fataliste, Fabien Galthié s'est exprimé sans retenu sur cette affaire : "Il fallait faire avec, il fallait faire ensemble. Pour le match (Argentine-France), pour le groupe, pour la délégation."
Fabien Galthié renvoie donc l'image d'un homme particulièrement touché et qui semble comprendre la gravité de la situation. Néanmoins, si l'on en croit les informations sorties par L'Équipe mardi 16 juillet, l'attitude du sélectionneur serait bien différente derrière les caméras. "En privé, certains le décrivaient pourtant plongé dans une forme de déni, lui-même empreint d'un folklore dans lequel il a toujours baigné, comme s'il n'avait pas saisi le mal qu'allaient engendrer ces épisodes (avec l'affaire des propos à caractère raciste de Melvyn Jaminet, ndlr) sur son image de chef, et plus largement sur celles de l'équipe de France et de toute une discipline", écrivent nos confrères.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier par la justice.