Christian Clavier ''touché par le côté délit de sale gueule''

Ce n'est pas à Londres, ville de son exil "sentimental", que Christian Clavier cherche "Une heure de tranquilité". La star française est en tournage dans les Yvelines sous la direction de Patrice Leconte, celui qui l'a dirigé dans la trilogie des Bronzés, pour un film adapté de la pièce à succès de Florian Zeller. Une heure de tranquilité est donc le nom du nouveau film avec l'ex-membre du Splendid, le Journal du dimanche a eu le plaisir d'assister au tournage et nous en livre des confidences.

A l'origine, c'est Fabrice Luchini qui jouait sur scène la pièce de Florian Zeller, Une heure de tranquilité. Pourquoi n'a-t-il pas endossé ce même rôle pour le cinéma ? "Accaparé par d'autres projets, celui-ci a refusé d'enfiler une nouvelle fois le costume." Christian Clavier est donc un second choix, mais il ne s'en offusque pas pour autant, ravi de clamer les répliques de l'auteur : "Zeller à un véritable sens du vaudeville et de la drôlerie. Il y a quelque chose de Jean Poiret et de Feydeau chez cette homme-là."

Quelques modifications sont néanmoins faites dans le texte pour étoffer les seconds rôles, que ce soit pour Valérie Bonneton, Stéphane de Groodt, Rossy de Palma ou Carole Bouquet. Cette dernière est enchantée par son partenaire Christian Clavier : "Il a un véritable don. Tout à l'heure, j'avais des douleurs aux dents, je n'ai plus mal désormais. Je préfèrerais presque le regarder jouer que lui donner la réplique."

Cet homme, Christian Clavier, fait partie des pointures du rire. Une place confortée par son dernier succès, Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?, qui est pour le moment à plus de 11 millions d'entrées. "J'ai une relation privilégiée avec les Français. Je parle d'eux depuis quarante ans parce que je me sens moi-même très français." Il en profite pour expliquer de nouveau qu'il n'a pas quitté la France pour des raisons fiscales, mais à cause de son amitié décriée avec Nicolas Sarkozy : "On a beau dire, à un moment, on est touché par le côté délit de sale gueule, et je ne parle pas du public mais de certains médias. Ça m'a fait beaucoup de bien de partir, j'ai pu écrire le troisième volet des Visiteurs dans un climat bien plus serein."