L'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice survenu le 29 octobre 2020 suscite encore une vive émotion. Christophe Pinna a appelé à la constitution d'une milice citoyenne. Entendu par la justice et révolté, le karatéka rend son insigne d'officier de l'ordre national du mérite.
L'info est signée Nice-Matin ! Le quotidien varois révèle que Christophe Pinna compte rendre ses "médailles, distinctions et décorations", une décision prise après son audition par le parquet de Nice sur la création du groupe Facebook "Aux Armes Citoyens". Dans ce groupe constitué de Français révoltés par l'attaque terroriste, Christophe Pinna avait appelé à la désobéissance civile et à la constitution d'une milice, visant à protéger les citoyens.
"Toi ma France qui m'a vu naître et grandir, toi ma France qui m'a donné les moyens d'exploiter mon potentiel, toi ma France, j'ai chanté ton hymne avec fierté sur tous les podiums du monde, toi ma France qui m'a de nombreuses fois honoré et m'a fait Officier dans l'Ordre National du Mérite, toi ma France qui m'a donné des guides comme le général De Gaulle, toi ma France, aujourd'hui tu as bien changé", a écrit Christophe Pinna sur Facebook le vendredi 6 novembre 2020.
L'athlète a ajouté : "Toi ma France, je ne me battrai pas contre toi, toi ma France, je te rends tout, mes médailles, distinctions et décorations, je n'en veux plus, toi ma France, je ne t'aime plus telle que tu es devenue, toi ma France, j'espère qu'une personne bienveillante viendra te faire entendre raison, toi ma France, j'espère qu'un jour on s'aimera de nouveau."
Christophe Pinna possède un palmarès honorable : 4 fois champion du monde de karaté, il avait été nommé officier de l'ordre national du Mérite.
En description du groupe Aux Armes Citoyens, Christophe Pinna expliquait : "C'est interdit d'appeler aux armes sur Facebook, je désobéis parce que c'est un devoir. Je suis citoyen et résistant. Groupons-nous, organisons notre propre milice pour défendre nos enfants. Trop c'est trop, pleurer, mettre des bougies, écrire même pas peur... ne sert à plus rien. Quand l'Etat à qui nous versons des impôts n'est plus capable d'assurer notre sécurité, il faut l'assurer soi-même."
L'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice a fait trois morts, deux femmes et un homme, Nadine Devillers, Vincent Loquès et Simone Barreto Silva (âgés de 60, 54 et 44 ans). Un hommage leur a été rendu le samedi 7 novembre 2020.