Après le drame, place au recueillement. Ce 7 novembre, une cérémonie était organisée dans la matinée sur la colline du château, un parc dominant la ville de Nice et sa baie méditerranéenne, symbole fort de résistance. Le pays rendait hommage aux trois morts, tués par un terroriste le 29 octobre à la basilique Notre Dame de l'Assomption.
Portant "les condoléances de la nation tout entière", le Premier ministre Jean Castex a déclaré : "C'est la France qui à chaque fois est visée et est la cible du terrorisme mais Nice aura payé un lourd tribut [la ville avait aussi été ciblée en juillet 2016 et 86 personnes avaient été tuées, NDLR] (...) Le 29 octobre, un terroriste a volé trois vies au coeur même d'une église. Aucune célébration religieuse n'est une offense dans une République laïque qui respecte la Religion pour ce qu'elle est, l'expression d'une conviction intime. Le terrorisme s'en prend à ce que nous sommes, à ce qui fait notre identité, à notre liberté, à notre culture et enfin à nos vies. L'ennemi, nous le connaissons, non seulement il est identifié, mais il a un nom, c'est l'islamisme radical."
Un discours prononcé sous les yeux de l'ancien président Nicolas Sarkozy, du maire de Nice Christian Estrosi accompagné de sa femme la journaliste Laura Tenoudji, ainsi que du président du Sénat, Gérard Larcher. On a également noté la présence du prince Albert II de Monaco , venu avec sa femme Charlène, discrète et sobre en costume gris à fines rayures et masque de protection contre le coronavirus sur le visage. Le couple était venu apporter le soutien de la principauté.
Lors de cette cérémonie, la Marseillaise a résonné ainsi qu'une chanson de Gilberto Gil et le titre What a Wonderful World. On pouvait noter la présence du musicien Gautier Capuçon. Jean Castex a aussi remis aux victimes à titre posthume la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme. Les trois défunts, dont les portraits ont été exposés sont Nadine Devillers (60 ans), Vincent Loquès (54 ans) et Simone Barreto Silva (44 ans). Après que la flamme de la foi a été allumée, la comédienne Muriel Mayette-Holtz, directrice du Théâtre national de Nice, s'est avancée pour lire un texte de l'écrivain Romain Gary, rapporte l'AFP. Trois coups de canon ont été symboliquement tirés à la fin de la cérémonie, après l'allocution du Premier ministre.
Jean Castex a en outre décoré au nom du président de la République les sept policiers municipaux intervenus pour arrêter l'assaillant. Le terroriste, Brahim Aouissaoui, âgé de seulement 21 ans et de nationalité tunisienne, est hospitalisé à Paris.