

Un peu moins de trois mois après son départ de la présentation des JT du week-end de TF1, mettant fin à 24 années en poste, la sublime Claire Chazal va de l'avant. Aujourd'hui candidate à la présidence de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais, poste culturel parmi les plus importants de l'Hexagone, la journaliste - qui vient de fêter ses 59 ans - prendra bientôt les commandes du magazine Entrée libre sur France 5 à partir du mois de février prochain.
Son départ de TF1 ne s'est pas fait sans heurt, comme le révélait Nonce Paolini récemment. Et voilà que même Gilles Bouleau, en charge quant à lui des JT de 20 heures en semaine, admet que la direction de TF1 aurait pu agir avec plus de classe à l'égard de Claire Chazal. Dans un entretien accordé à nos confrères de Télé-Obs, en supplément de l'hebdomadaire L'Obs, il déclare : "Le jour où ça s'arrête, après vingt-quatre ans, je ne crois pas que cela puisse se faire decrescendo, sans douleur. Y'a-t-il une règle de l'art en la matière ?" Avant de concéder : "Cela aurait pu être mieux, je pense."
Une telle bombe médiatique a, bien sûr, poussé Gilles Bouleau à cogiter sur son propre cas, sur la fragilité de postes comme celui qu'il occupe sur la Une : "J'en tire pour moi-même des conclusions : il n'y a pas de rente, c'est un job passionnant qui ne s'exerce qu'avec le consentement des téléspectateurs et de vos patrons."
Nonce Paolini, lui-même au coeur des négociations avec Claire Chazal au sujet de ses indemnités de licenciement, confiait il y a quelques jours à Télé 2 Semaines : "Quelle que soit la façon d'aborder ce genre d'événements, ils se passent toujours mal. Malheureusement, cela s'est terminé dans le bruit et la fureur. Mais aujourd'hui, les Français sont passés à autre chose." Les rênes des JT du week-end de la Une sont désormais confiés à Anne-Claire Coudray.
Joachim Ohnona