

C'est ce mardi 20 août 2013 à 13h30 devant le tribunal correctionnel de Nanterre (92) qu'un homme répondant au nom de Laurent Simioneck devait comparaître pour avoir agressé la journaliste Claire Chazal.
Aussitôt interpellé et placé en garde à vue, puis sous contrôle judiciaire depuis les faits, l'agresseur présumé, inconnu des services de police jusqu'alors, n'a finalement pas été jugé lors de l'audience de ce jour. Sur décision du tribunal, il sera soumis à une expertise psychiatrique avant de comparaître à nouveau le 31 janvier 2014, afin d'être jugé en tenant compte du résultat de cette dernière. Claire Chazal, représentée par son avocate Me Florence Watrin, ne réclame pas de dommages et intérêts.
Le parquet a relevé que l'homme "semble souffrir d'un syndrome anxio-dépressif majeur" et réclame des examens supplémentaires pour obtenir un avis médical sur la question.
L'agression remonte au 29 juin dernier. La présentatrice des JT du week-end sur TF1 était alors victime d'un attentat humiliant. À l'heure où Claire Chazal quitte le parking de TF1 à bord de sa voiture, Laurent Simioneck s'en prend à elle. Armé d'un seau rempli d'excréments humains et canins, cet Antillais de 69 ans a déversé le contenu nauséabond du seau sur la célèbre journaliste. Alerté par ses multiples appels au secours, le rédacteur en chef de cette dernière, Germain Dagonet, lui vient alors en aide.
"Sa motivation n'était pas du tout liée à une quelconque animosité contre TF1 ou la profession de ma cliente", a déclaré l'avocate de la journaliste à l'AFP. Son geste, l'homme l'a expliqué aux policiers durant sa garde à vue... Le sexagénaire dit avoir été frôlé par une voiture roulant tous feux éteints, quelques semaines auparavant, à Saint-Germain-en-Laye (78). À son bord, il distingue un visage qu'il identifie formellement comme celui de Claire Chazal. Suite à cet incident, l'homme s'est vengé à sa façon. De son côté, Claire Chazal, qui réside en plein coeur de Paris, certifie ne pas avoir mis les pieds dans les Yvelines ce soir-là.
Au début du mois, des analyses sur la composition de la mixture révélaient que d'autres substances toxiques la composaient. De l'ammoniaque, susceptible de provoquer des brûlures, et de l'acide chlorhydrique, très dangereux au contact des yeux et susceptible d'endommager les organes respiratoires, avaient également été ajoutés au mélange.
Joachim Ohnona