Champion des dérapages verbaux et des accès de colère, Conor McGregor est cette fois allé beaucoup plus loin. L'Irlandais, star des MMA (arts martiaux mixtes) qui a défié (et donné beaucoup de fil à retordre) en 2017 le boxeur Floyd Mayweather dans un combat hypermédiatique, a été inculpé à New York après un pétage de plombs monumental...
Tout le monde est sous le choc
McGregor, 29 ans, s'est tristement signalé en marge d'un événement presse auquel il n'était pas convié, la présentation d'une série de combats organisés ce samedi 7 avril 2018 à New York par l'UFC (Ultimate Fighting Championship - principal organisateur de combats MMA), en s'attaquant violemment à un minibus qui transportait des combattants. Le site américain TMZ s'est procuré des images édifiantes de la scène, où l'Irlandais, après s'être introduit ainsi qu'une dizaine de personnes introduits dans l'enceinte du Barclays Center, balance un diable (un chariot à deux roues) contre le véhicule, fracassant l'une des vitres et blessant deux athlètes, Michael Chiesa et Ray Borg. Touchés au visage, tous deux ont dû annuler leurs combats respectifs qui étaient prévus le même jour. D'autres images, qui ont été diffusées dans le dernier épisode du programme de vlogs UFC 223 Embedded, montrent également des hommes du groupe de McGregor jetant des poubelles contre le bus.
Quelques jours après les faits, Conor McGregor, papa d'un petit garçon qui aura 1 an le 5 mai, s'est livré à la police, se présentant spontanément jeudi 5 avril 2018 dans un commissariat de Brooklyn. Transféré le lendemain menotté, en jeans et blouson bleus, au tribunal de Brooklyn, il a été inculpé vendredi pour trois agressions et hooliganisme à New York - son ami Cian Cowley a également été inculpé. Il est ressorti libre après le paiement d'une caution de 50 000 dollars et devra se présenter à nouveau devant le juge le 14 juin pour répondre de ces chefs d'accusation.
"Tout le monde est sous le choc, c'est la chose la plus révoltante qui se soit passée dans l'histoire de notre organisation. Comme vous pouvez l'imaginer, il va être attaqué en justice comme vous n'avez pas idée (...) C'était vraiment la mauvaise chose à faire pour sa carrière", a commenté Dana White, président de l'UFC, alors que la suite de la carrière de McGregor semble plus que jamais menacée par cet épisode et que la question de son renvoi est au coeur des débats.
Quant à l'élément déclencheur de cette fureur punitive de l'Irlandais, ce pourrait avoir été l'annonce mercredi par l'UFC qu'elle allait lui retirer son titre de champion des poids légers, acquis en novembre 2016 lors de son dernier combat en date en MMA, pour le remettre au gagnant de ce week-end (le Russe Khabib Nurmagomedov ou l'Américain Max Holloway). Sans ce titre, "vous ne m'enlèveriez rien du tout", avait-il alors réagi sur Twitter, avant d'ajouter une insulte.
TMZ.com avance aussi qu'une échauffourée entre un de ses protégés, Artem Lobov, et le staff de Nurmagedov, dans les couloirs du Barclays Center pourrait avoir mis le feu aux poudres. "Moi aussi, j'aurais sûrement fait pareil si quelqu'un avait humilié mon ami", a déclaré au site américain Travis Barker, batteur du groupe Blink-182, qui porte une admiration sans borne à McGregor - mais n'excuse pas pour autant son comportement. Et Justin Bieber, qui fut un temps très proche de Floyd Mayweather, a également été interrogé sur le sujet par TMZ alors qu'il sortait de la salle de sport à Beverly Hills : "Je pense que Conor va s'en sortir... On fait tous des erreurs." Certes.