Il fait partie du top 3 des acteurs français les mieux payés : depuis le succès phénoménal de Bienvenue chez les Ch'tis en 2008, Dany Boon est en effet l'une des stars du cinéma les plus bankable de l'Hexagone. Mais s'il a atteint des sommets et peut désormais se targuer d'une carrière au beau fixe, l'humoriste de 48 ans est passé par des moments particulièrement difficiles et des années de galère sur lesquelles il revient en toute honnêteté dans les pages du Parisien.
Débarqué à l'âge de 23 ans à Paris de son Armentières natale dans le Nord où il a vu le jour en 1966, c'est en effet sans un sou en poche que l'acteur a fait ses débuts. "J'étais pire que pauvre. C'est-à-dire que j'étais endetté. Et donc interdit bancaire. Je devais de l'argent à tout le monde", livre-t-il au journal. Issu d'une famille modeste, Dany Boon (Daniel Hamidou de son vrai nom) a dû se débrouiller par ses propres moyens pour survivre, finissant par adopter le système D. "Pendant presque huit mois, j'étais quasiment à la rue, poursuit-il. Je vivais chez un de mes amis, dans le 3e arrondissement. Rue des Arquebusiers, il m'hébergeait dans un 25 m² où nous étions quatre. [...] On mettait les matelas les uns sur les autres pour dormir dans la pièce."
"Je ne mangeais pas à ma faim"
Pire, comme il le confie à la publication, sa situation ultraprécaire ne lui permettait même pas de manger à sa faim. "Quand on allait au restaurant, situé à côté du cours Simon [où il fut élève, NDLR] (...), je demandais une carafe d'eau. Je ne mangeais qu'une corbeille de pain. Comme ça, je pouvais me nourrir un peu." Mais malgré le manque cruel de revenus et des conditions de vie plus que délicates, le jeune Dany Boon ne se décourage pas. Il faut dire que la chance lui sourit tout de même et lui fait rencontrer, sur son chemin tortueux, quelques personnes qui croient dur comme fer à son talent. Parmi elles, Roselyne Margat, directrice du cours Simon qui l'a pris sous son aile, l'autorisant à suivre les cours sans payer aucun frais, mais aussi Richard Kalfa, patron du café-théâtre Le Movies (situé dans le quartier du Marais à Paris), qui lui a permis de se produire en tant que remplaçant d'un artiste malade.
Devenu superstar, Dany Boon n'oublie en aucun cas ces années de lutte acharnée pour vivre son rêve. C'est d'ailleurs dans les pires moments que l'acteur a puisé son inspiration, comme notamment pour le désormais célèbre sketch du Dépressif, son incontournable succès, joué pour la première fois au Festival d'expression artistique libre et désordonnée à Paris et écrit après une rupture amoureuse. "Je venais de quitter ma petite amie. Je n'avais pas grand-chose. Ma guitare et un sac à dos", se souvient-il.
La délivrance
Rire des moments difficiles : voilà sans aucun doute le talent qui a fait la différence pour l'humoriste. Très vite, les choses s'emballent alors. "J'ai compris que c'était parti, raconte-t-il. Après des années où j'avais ramé, galéré, le public, c'est le plus important, venait me voir de plus en plus nombreux", déclare-t-il. La suite, on la connaît : une carrière qui décolle avec de nombreux cartons cinématographiques (dont le dernier Supercondriaque) mais aussi, en parallèle, une jolie petite famille recomposée. Car à 48 ans, Dany Boon est en effet à la tête d'une bien belle tribu, issue notamment de son mariage avec Judith Godrèche (avec qui il a un fils, Noé, et dont il a divorcé en 2002) et de son union avec sa ravissante épouse Yaël, maman d'Eytan, Elia et Sarah (il a également eu un fils Medhi, né d'un premier mariage), à qui il s'efforce de transmettre les valeurs qui lui sont chères, à savoir humilité et respect.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Dany Boon dans les pages du journal Le Parisien, daté du mardi 5 août 2014.