C'est une bien triste histoire que celle d'Antoine Seguin, retrouvé mort à seulement 35 ans. Président du club de judo de Suresnes, le jeune homme a été retrouvé mort le 30 octobre dernier, dans les bois de Sainte-Apolline, à Plaisir (Yvelines) par une promeneuse. Cela faisait plusieurs jours que ses proches s'inquiétaient de sa disparition. Retrouvé dans un fourré, l'homme de 35 ans est allongé par terre sur le dos, dans un endroit bien connu pour être un lieu de rendez-vous entre hommes. Ce dernier a été retrouvé une corde autour du cou, reliée à un arbre. L'autopsie révèle qu'il est mort d'asphyxie sans qu'aucune autre forme de violence ne soit retrouvée.
Après une expertise toxicologique, les médecins légistes trouvent qu'Antoine Seguin avait consommé de la drogue le soir du drame. En plus de son activité de sportif, le jeune homme était également cadre dans une banque, mais c'est sa vie sexuelle qui intéresse les enquêteurs. Ils découvrent chez lui de nombreux accessoires comme des cages et des tenues de cuir et se rendent compte qu'il aimait les jeux sexuels sadomasochistes. Dans son téléphone, ils retrouvent le contact d'un jeune homme contacté via l'application de rencontres gay Grindr et décident de l'interpeller le 9 février dernier.
Depuis sa mise en examen à Versailles (Yvelines), le suspect, âgé de 26 ans, a été écroué pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner et non assistance à personne en danger". D'après les informations du Parisien, l'enquête s'orienterait vers un décès survenu après un jeu sexuel qui se serait mal terminé. Pour l'heure, le jeune homme clame son innocence, même s'il est passé aux aveux, indiquant qu'il était bien avec Antoine Seguin dans le bois au moment des faits. Après l'avoir attaché, il est retourné à sa voiture chercher un paquet de cigarettes avant de voir une autre voiture garée sur le parking. Il décide alors de se cacher pendant une heure. À son retour auprès du président du club de judo, toujours ligoté, ce dernier est mort et il décide alors de prendre la fuite.
Une affaire bien complexe pour la justice et vendredi dernier, le jeune homme incarcéré s'est vu refuser sa remise en liberté devant la chambre de l'instruction. L'avocate générale a indiqué qu'une expertise psychologique devrait être réalisée afin de mieux connaître la personnalité de cet homme de 26 ans, qui reste pour l'heure en prison.