Plusieurs navigateurs ont une place à part dans l'histoire de la discipline et Mike Birch était de ceux-là. Le navigateur canadien, né à Vancouver en 1931, s'est éteint ce mercredi à son domicile de Brec'h (Morbihan) à l'âge de 90 ans, comme nous l'a appris Le Télégramme. Une bien triste nouvelle pour tous les amateurs de sport nautique, puisque le navigateur est une véritable légende, lui qui restera le tout premier à avoir remporté la mythique course transatlantique de la Route du Rhum, qui relie Saint-Malo et la Guadeloupe.
Diminué depuis plusieurs mois, ce dernier est "mort tout doucement cette nuit dans son sommeil", comme l'a indiqué France Birch, l'épouse du navigateur, avec qui elle vit depuis quarante ans, dans des propos rapportés par l'AFP. Cette dernière avait d'ailleurs pour projet de le rapatrier au Canada au début de l'été 2021, en vain. Mike Birch va évidemment laisser un grand vide au sein de sa famille, et sa nièce Aline Simard a tenu à s'exprimer après cette annonce. "C'était un homme extraordinaire. Il était extrêmement discret et simple. Il a conservé cette simplicité jusqu'au bout", a-t-elle déclaré à l'AFP, visiblement très émue et sous le choc.
C'est donc en 1978 que la légende de Mike Birch est née, lui qui décide de participer à la première édition de la Route du Rhum. Alors totalement inconnu du grand public, il va bluffer tout le monde et finit par s'imposer après plus de 23 jours de course, il s'impose après un retour absolument dingue sur le monocoque bleu de Michel Malinovski et remporte l'édition avec seulement 98 secondes d'avance ! À 47 ans, il devient une personnalité connue et reconnue du monde de la navigation et il participera à 6 autres éditions de la Route du Rhum, avant de prendre sa retraite en 2002.
Avant de devenir navigateur, Mike Birch a eu plusieurs vies. Né à Vancouver, il a longtemps travaillé dans une mine d'or avant de devenir ouvrier dans le pétrole. Il poursuivra en devant cowboy ainsi que matelot et même mécanicien en Angleterre. "Je suis allé de métier en métier car je ne voulais pas faire la même chose tous les jours, je voulais être libre", disait-il joliment au Télégramme en 2018.