Dans le sillage de Gérard Depardieu et de son père Alain (frère de notre Gégé national), Delphine Depardieu s'est fait un nom. En septembre, elle sera à l'affiche d'un long métrage – La DorMeuse Duval – et d'une pièce de théâtre, Le Dernier baiser de Mozart, qu'elle jouera à partir du 7 septembre au théâtre du Petit Montparnasse.
À quelques encablures de cette rentrée qui s'annonce donc agitée pour elle, le magazine Paris Capitale est allé à sa rencontre. Avec pudeur, la comédienne de 37 ans est revenue sur son enfance au contact des Depardieu, "des taiseux" souvent distants qui ne mentent jamais, mais aussi des bons vivants. Elle évoque notamment son père dépensier qui a connu "de grosses difficultés financières quand le vent a tourné". "Avec le recul, je me dis que c'est une chance d'avoir connu très jeune ce genre de difficultés, car j'ai eu très vite conscience de la valeur de l'argent, assure la jolie jeune femme. Parce que j'ai vu notre train de vie se réduire considérablement, je ne dépense jamais plus que ce que j'ai."
Delphine Depardieu a aussi expérimenté l'industrie du cinéma, vu par des yeux innocents. "J'ai vu combien d'autres ont été ravis de prendre sa place [celle d'Alain, NDLR] quand sa boîte a fermé, j'ai découvert la grande jalousie mêlée à la grande hypocrisie de ce métier", lâche-t-elle. Cela ne l'empêchera toutefois pas de devenir comédienne, sans véritablement bénéficier de piston. "Quand vous vous appelez Depardieu, les gens ont tout de suite tendance à vous considérer comme un professionnel du métier, assure l'actrice notamment vue dans Hasta Manana. Cela dit, une fois franchi le premier barrage, nous ne devons pas moins faire nos preuves."
Heureuse, future femme mariée, Delphine Depardieu ne manque presque de rien. Sauf de sa maman. Elle avait 26 ans quand cette dernière est morte d'une sclérose latérale amyotrophique, une maladie dégénérative. Trois ans à peine se sont écoulés, entre le diagnostic de la maladie et le décès d'une maman qu'elle "adorait" et avec qui elle avait "une relation fusionnelle". "J'ai dû construire ma vie de femme sans maman, ce qui n'a pas été toujours simple", assure la jeune femme, qui a également vu son père souffrir comme jamais et "remonter la pente après ce qui a été la plus grande douleur de sa vie". Néanmoins, Delphine préfère garder les plus beaux souvenirs, et pour cela, rien de mieux que de repenser au 14e arrondissement de Paris où elle a vécu. "Il représente pour moi les années heureuses de mon enfance. Celles où ma mère était là, où mon père travaillait énormément, où tout allait bien et où j'étais super heureuse", évoque-t-elle avec une pointe de nostalgie.
Interview à retrouver en intégralité dans Paris Capitale, N°205 de juin-juillet.