Purepeople : Tu viens de sortir Devenir pleinement et sereinement soi aux éditions First. Plusieurs anciennes Miss France travaillent sur des livres à propos du bien-être en ce moment. Est-ce qu'il y a un filon ?
Delphine Wespiser : Il y a quinze mois, quand j'ai commencé à écrire, ce n'était pas le cas. Et plus j'avançais dans l'écriture, plus j'en voyais sortir. Je me disais "Olala !". Mais chaque livre est différent. Au-delà du corps, de l'enveloppe, de comment en prendre soin, il y a un aspect sur le coeur, sur les énergies, il y a un côté mystique dans mes pages qui n'est pas forcément présent dans les autres. J'ai envoyé ce livre à plusieurs Miss France. J'ai eu de très bon retours. Je sais que Vaimalama Chaves l'adore et l'a tous les jours en main. Il plaît beaucoup à Valérie Bègue, à Malika Ménard aussi...
Est-ce que tu as une expertise particulière ou est-ce que tu as fait appel à des professionnels ?
Comme je le précise dans le livre, je ne suis ni diététicienne, ni psychologue. Je suis juste la bonne copine qui donne des conseils à ses amis, à qui on disait toujours : "Ils sont trop biens tes conseils, t'aimerais pas écrire un livre ?". C'est ce que j'ai fait. D'ailleurs ma meilleure amie l'a lu. Elle a pleuré. Elle m'a dit : "Maintenant, je vais devoir te partager avec toute la France, parce que tous les conseils que tu m'as donnés sont là..."
Est-ce qu'il y a une certaine pression, en tant qu'ancienne Miss France, à devoir toujours être belle ?
La beauté physique c'est très subjectif. Il y a des gens qui préfèrent les brunes, les blondes, les grandes, les petites. Ce qui est important c'est d'être beau à l'intérieur, et c'est vraiment ça qui rayonne. Le fameux charme dont on parle, c'est le fait de se sentir bien, d'avoir confiance en soi, d'être bien dans ses baskets. C'est ça qui rend une personne belle et lumineuse. Moi, quand je ne suis pas bien, j'essaye de me rebooster. Par mon alimentation, avec des exercices de naturopathie, avec le yoga. J'écris des petits mots. C'est important.
Tu confies, entre deux conseils, des souvenirs d'enfance. Notamment le fait que tu étais un "bébé moche"...
Quand j'étais petite, j'étais recouverte d'eczéma de la tête aux pieds. Mes parents ont décidé de me donner du lait végétal et c'est parti. Ça m'a sauvée. C'est pour ça que je prône les recettes végétales ! C'est bon pour la santé, pour la planète et pour les animaux. Je pense que mes parents ne me prenaient pas beaucoup en photo à l'époque. J'en ai quelques-unes de mon baptême sur lesquelles j'étais effectivement comme un crapaud. Cloquée de partout. Mon père et ma mère n'osaient pas me montrer. À 14 ans, j'ai eu un regain d'eczéma sur tout le corps et je suis allé voir un magnétiseur, qui m'a fait une apposition des mains. Le lendemain, je n'avais plus rien.
Tu te décries comme un véritable "garçon manqué", comment es-tu es arrivée jusqu'au concours Miss France ?
Quand je dis que j'étais un garçon manqué, c'était à l'intérieur. Si on parle du physique, mes parents m'ont faite avec des traits très féminins. Mais il y avait une différence entre mon enveloppe corporelle et ce qui était à l'intérieur. Au fur et à mesure des années, j'ai dû trouver une cohérence à tout ça. Mais cette cohérence, c'est juste que je suis moi. J'ai les cheveux longs, j'aime me maquiller, mais je peux aussi te rentrer dedans, avoir des attitudes masculines. Et rien de ça n'est grave. Il ne faut pas essayer de changer...
Propos recueillis par Yohann Turi. Toute reproduction interdite sans la mention de Purepeople.com.