Dennis Rodman n'est plus à un délire près. Après les délires capillaires et vestimentaires ou encore l'écriture d'un livre pour enfants, voilà que le bon Dennis s'est mis en tête de faire de Kim Jong-un, leader incontesté et incontestable de la Corée du Nord, une personne respectable.
Après une première visite au leader adepte de la répression, bien connu pour son amour du basket, l'ancien meilleur rebondeur de la NBA aux cinq bagues de champion dont trois glanées auprès de Michael Jordan était revenu des étoiles plein les yeux, louant celui qui était devenu son meilleur ami.
Et après une nouvelle visite de quelques jours au pays ermite, l'ex-star a une fois de plus loué Kim Jong-un, dictateur archaïque dont le peuple meurt de faim quand son leader se goinfre en compagnie des apparatchiks du pays. À Pékin, escale obligatoire pour tout voyageur en provenance de Pyongyang, Dennis Rodman s'est donc lâché. Avec son "ami pour la vie", ils ont dîné et regardé un match de basket, tout en ayant une conversation "cordiale". Interrogé quant au sort de Kenneth Bae, 45 ans, missionnaire condamné à quinze ans de travaux forcés, Dennis Rodman n'a pas été tendre avec son président et son ex-secrétaire d'État : "Ce n'est pas mon job de gérer le dossier Kenneth Bae. Demandez ça à Obama. Demandez à Hillary Clinton. Demandez à ces trous du cul."
On apprenait également que l'ex-basketteur des Bulls de Chicago avait passé "quelques jours de détente près de la mer avec la famille du dirigeant", avant de révéler que le cher leader d'un des pays les plus liberticides au monde était papa : "J'ai tenu dans les bras leur petite fille, Ju-Ae, et j'ai discuté avec sa femme Ri Sol-ju. C'est un bon père, et il a une très belle famille."
Visiblement très attaché au pays de Kim Jong-un, Dennis Rodman a annoncé ce lundi qu'il pourrait entraîner une équipe de basket composée d'anciens joueurs de la NBA, dont Karl Malone et Scottie Pippen, qu'il espère convaincre de venir le rejoindre en janvier prochain pour un tournoi qui aurait lieu en Corée du Nord pour les bons plaisirs du dirigeant. "Je ne suis pas une blague, a-t-il cru bon de préciser. Prenez-moi au sérieux."
On essaie Dennis, on essaie...