Plus de deux semaines se sont écoulées depuis la tragique et mystérieuse disparition du petit Émile, 2 ans et demi. Le petit garçon, alors qu'il était auprès de ses grands-parents dans leur résidence secondaire du Haut-Vernet, s'est volatilisé. Après d'importantes fouilles, la vingtaine d'enquêteurs de la section de recherches de Marseille met désormais tout en oeuvre pour recouper toutes les informations dans l'espoir de comprendre ce qu'il s'est passé. Une disparition d'un enfant, une famille unie dans le drame, et beaucoup de mystère qui laisse place à tous les fantasmes au coeur du village. Une affaire qui n'est donc pas sans rappeler un fait divers qui a marqué les esprits en France, le petit Grégory.
Me Georges Catala, qui accompagne les parents de Marion Wagon, disparue à Agen le 14 novembre 1996, depuis plus de 27 ans, a accepté de se confier à La Dépêche, sur cette disparition du petit Émile. Il fait un rapprochement effroyable entre cette affaire et celle de l'affaire Villemin, affaire criminelle française qui débute le 16 octobre 1984. "La particularité de la disparition de ce petit garçon, c'est le lieu, ce hameau où vit une trentaine d'habitants. Forcément, passé la phase de recherches qui n'a rien donné, les enquêteurs qui connaissent leur métier, et apprennent, du moins je l'espère, de leurs erreurs passées, ne vont pas oublier l'ADN, a-t-il fait savoir à nos confrères. Ensuite commence une enquête presque classique. Ils se sont sûrement intéressés au premier cercle pour voir si derrière des masques de douleur ne se cachent pas des gens qui ricanent comme dans l'affaire du petit Grégory. Après, il faut vérifier les habitants du hameau. Cela devrait aller vite. Enfin, on ne peut pas négliger, et surtout pas, la possibilité d'un grand prédateur."
Si la piste du drame familial n'est pas à écartée comme toutes les autres jusqu'à présent, il y a un "coupable idéal" qui met tout le monde d'accord du côté du Vernet. Nos confrères de BFMTV ont ainsi rappelé le profil de ce fils d'une agricultrice de la région, adepte de la vitesse, entendu à plusieurs reprises par les forces de l'ordre. "Une agricultrice du village a aussi déposé son véhicule dans les locaux de la direction départementale de l'équipement (DDE) pour qu'il soit inspecté", ont-ils laissé entendre au sujet de sa mère. Avant de préciser : "Il a l'habitude de rouler à vive allure avec un tracteur dans les rues du village." Mais jusqu'ici, il ne s'agit que de rumeurs, la police ayant pu prouver que ce jeune un temps suspect n'était pas sur place au moment de la disparition d'Emile.