Depuis le 8 juillet dernier, jour de sa disparition, Émile, 2 ans et demi, reste introuvable. Le mystère est entier et toutes les pistes sont à explorer. Naturellement celle d'un drame familial fait l'objet de tous les fantasmes. La famille du petit garçon, disparu dans le hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, n'a pas parlé à la presse depuis la tragique disparition. Quinze jours se sont écoulés sans que l'un des membres du clan ne parle. Mais de nombreux médias, à l'instar de Paris Match, se sont intéressés aux profils de quelques-uns de ceux qui entouraient Émile. Si le côté "colérique" du grand-père Philippe V. a fait jaser, tout comme les erreurs passées du père Colomban, un avis tranché et rare surprend sur la famille.
Si beaucoup ont dépeint un portrait sectaire de cette famille qui est frappée par ce drame, le curé de la chapelle d'Aix, a un avis bien différent sur le clan d'Émile. Dans Paris Match, il fait savoir son admiration pour ces gens. Il décrit une famille aimante, pleine d'humour et d'esprit, "extrêmement soudée mais pas sectaire". L'homme d'Église évoque des "gens très accueillants". Dans leur foi aussi, ils l'impressionnent. "Ils n'ont quasiment pas besoin de prêtre, ils sont capables de célébrer tous les temps forts de la journée, Angélus, bénédicité, complies, vêpres, litanies", insiste le curé de la chapelle d'Aix. La famille du petit Émile chante également "divinement bien" le grégorien.
Ils savent en effet pertinemment...
Il est certain que cette épreuve les rendra plus forts. "Ils savent en effet pertinemment que le Seigneur donne et que le Seigneur reprend", fait savoir l'homme d'Église à nos confrères. Et depuis les longs jours qui marquent la disparition du garçonnet, le père Bernard Coste, vicaire général du diocèse, se rend au Haut-Vernet, où il célèbre une messe pour la famille. Un rendez-vous quotidien au sein de l'église Saint-Martin, au centre du hameau. Le père Coste, 75 ans, a perdu un garçon, et est veuf. Il fait part d'un soutien essentiel auprès des proches d'Émile, qui vivent des instants des plus douloureux.